Epic : la Bataille du Royaume secret (Epic) (2013) de Chris Wedge

« Le futur, c’est la pourriture. »

   

Voilà plusieurs fois que je me tente ces dessins-animés block-busters un peu à reculons et que j’en ressors sans avoir vraiment pris plaisir à m’être retourné : que c’est couillon quand même ces scénarii ricains. Des méchants liliputiens vont détruire la forêt ; heureusement les hommes-feuilles tout aussi nains vont se battre : il suffira de faire éclore un bourgeon à la pleine lune au solstice d’été (!) pour que les bons triomphent et que tout reverdisse. Ben merde, je serais un gamin, à l’annonce du pitch, j’aurais déjà lancé tous mes pop-corn de rage sur l’écran. Heureusement il y a des dialogues à la con qui sauvent l’ensemble du marasme : « nous sommes tous des (hommes) feuilles mais nous appartenons au même arbre » (faut le trouver le gars qui a écrit cette phrase, c’est prix Nobel illico) ou encore des « Ça se voit que tu n’as pas connu les Wagans ou Ragans (les méchants habillés avec des os de rat musqué) dans ton enfance » peut-on entendre sur un ton offusqué (moi j’ai envie de dire non) sans parler du sublime : « Quand il y a des souris, il y a des belettes » qui a définitivement fait mon bonheur (et c’est d’ailleurs pas faux, je me rappelle que dans ma cour pourrie à Shanghai… roh... shut up).

Le seul humain de l’histoire passe pour un gros lourd mais pas si méchant et si, allez, tentons d’être positif, je n’avais que deux-trois personnages à sauver sur les quinze mille (un nombre incroyable de figurants dans ce dessin-animé dis donc), je serais prêt à reconnaître que le couple (gay ? nan, ne lançons pas de fausse polémique) de l’escargot et de la limace arrache à la force de leur bave un ou deux sourires légèrement humides… Sinon, po grand-chose à sauver, même le roulage de pelle (ouais, enfin…) entre les deux ados sur la fin ne sauve pas ce truc écolo-putassier du marasme. Me reste Les Croods, dans le genre, après je fais une grosse pause inanimée.