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16 juin 2013

Quatre nuits d'un Rêveur (1971) de Robert Bresson

quatre_nuits_d_un_reveurVoilà le seul film de Bresson que je n’avais jamais vu… J’aurais pu honnêtement continuer d’en rêver.  Bresson adapte Dostoïevski et nous conte cette histoire de ces (faux) amants du Pont-Neuf avec une morgue toute… bressonienne. Jeunes acteurs éminemment atones (la fille qui me dit « je t’aime » sur le même ton, je crois que je lui colle une baffe juste pour savoir si elle ne dit pas cela sous le coup d’un lavage de cerveau), personnages aussi souriants et heureux de vivre qu’une tuile, dialogues aussi vivants qu’un mur en béton... Y’a d’la joie… Un homme a sauvé une jeune fille du suicide, un soir, sur le fameux pont. Lui, il est rêveur, c’est dans le titre, elle, pleine d’espoir déçu. Elle a donné rendez-vous un an auparavant à un homme qui doit revenir des Etats-Unis (« Putain, va falloir encore ramer »… euh nan, rien à voir avec Rochant). Il l’a embrassée une fois, elle aime pour toujours. Bon, le problème c’est qu’il se pointe po au rendez-vous. D’où la tentative… avortée - dommage le film eut été fini mais cela est mesquin. L’inconnu qui lui a sauvé la vie semble tout aussi doué pour trouver le grand amour ; il tombe amoureux dès qu’il croise un regard dans la rue : il suit les filles mais jamais longtemps, il en croise toujours une autre qui va dans un sens contraire… Quand il finit par rentrer chez lui, seul, il dicte deux trois phrases à son dictaphone, les réécoute, peint… On vérifie la durée du film, 80 minutes, on devrait tenir… Deux cœurs solitaires en quelque sorte qui, au bout de quatre nuits, vont comprendre qu’ils ont des affinités. Quoique… J’ai eu beau m’accrocher au moindre cadre, aux plus petits airs musicaux brésiliens qui ponctuent l’œuvre et apportent un peu de douceur dans ce monde sans amour, j’ai bien eu tout du même du mal à en venir à bout : aucune nuance dans la diction du texte, aucun haussement de sourcil sur le visage de personnages quel que soit leur état d’âme, Robert m’a fait du mal… Pas grave, je vais revoir d’ici peu Au Hasard Balthazar et retrouver forcément la foi dans le grand Bresson. Là, j’avoue avoir dangereusement sommeillé.

tout sur Robert : ici

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