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2 octobre 2012

La Furie des Tropiques (Slattery’s Hurricane) (1949) d’André de Toth

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Film pluvieux, film heureux ? Mouarf… Lorsqu’on découvre la présence au générique, aux côtés de Richard Widmark (éternel habitué au rôle de sale gosse : il faut d’ailleurs attendre à peine la seconde minute de jeu pour le voir filer un pain à un type apparemment dans son droit), de la brune Linda Darnell et de la blonde Véronika Lake, on a hâte d’être pris dans l’œil du cyclone. On se met même à rougir de plaisir lorsqu’on découvre ce que l’on pense être le fond de l’histoire : Richard vit avec Veronika et croise par hasard son meilleur pote de l’armée (good old Navy) : ce dernier lui présente sa femme - Linda - qui n’est autre que l’ex pineco de Richard… Ohoh, pense-t-on très fort, cela va chauffer dans les bermudas… On va pourtant rapidement déchanter. Non, cela ne chauffe guère puisqu’il est surtout question de pluie torrentielle (l’un des films les plus pluvieux de tous les temps… Avec L’Arche de Noé de Curtiz (…)) et d’un vent à décorner Anne Sinclair. Ensuite, le gars de Toth, à notre grand désespoir, ne va pas réellement concentrer sa trame sur ce drame cornélien (la sage Véronika ou la volcanique Linda ?) ; il va surtout s’intéresser de près à la trajectoire tourbillonnante de l’ami Richard - je savais qu’il fallait que je me méfie de ce scénariste : po idée de s’appeler Wouk, ça cache un truc. Notre héros semble avoir tout - un job à la coule, une femme à se damner - seulement cet ancien vétéran (au passé glorieux mais vivant désormais platement) paraît vouloir chercher autre chose dans la vie et se met à dangereusement flirter avec le danger (participer au trafic de drogue de son boss mafieux - c’est mal -, conquérir la femme de son meilleur pote - c’est très mal). On sait dès le départ - longue séquence d’ouverture avec un Richard aux commandes d’un avion pris dans la tempête, juste avant l’incontournable flash-back - qu’il va finir par se retrouver dans une position ultra délicate, au carrefour de sa vie, quoi : soit, à force de tenter le diable, il va s’écraser comme une vieille merde, soit il va traverser tous les tourments et la tornade et connaître la rédemption…

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Beaucoup d’eau - dans les cieux et dans les yeux de la toute mimi Veronika (dans le rôle de la gentille fifille toute dévouée - rah j’enrage, si sous-employée que ça fait peine), beaucoup de tergiversation (Richard aime encore Linda qui ne l’aime plus, ah peut-être que si, elle revient vers lui, mais, lui, il doute quand même par rapport à son pote et puis aussi par rapport à sa Veronika malade et puis… Brrr, compliqué…) et la triste impression d’assister finalement à un pétard mouillé. Richard est un pur, puis un dur, ah non, c’est un pur : un peu pénible à force, cette valse à trois temps. Et puis surtout pas facile à avaler ce scénar où les femmes finissent par être escamotées (po grand-chose à jouer la Lake…) au profit d’images d’avion pris dans un ouragan (j’aime bien les maquettes, certes mais bon, quand il y a Lake et Darnell, faut po non plus trop me prendre pour un jambon, voyez…). Widmark on the way to the resurrection, tant mieux pour lui, dommage que le spectateur soit lui on the way to the deception… Film pluvieux, film un peu neuneu.

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