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Shangols
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28 décembre 2011

La Tigresse (Too late for Tears / Killer Bait) (1949) de Byron Haskin

"I haven't changed. That's the way I am. You've got to let me keep this money."

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J'ai décidément la main heureuse dernièrement dans les petits noirs que j'exhume. Certes, je suis un grand fan de Lizabeth Scott et la donzelle a beau se faire boudeuse dès la scène d'ouverture - elle n'a point envie d'aller à une soirée avec son mari, c'est quelque chose que je peux easily comprendre -, la chtite garde toute son aura de jeune femme adorable. C'est ce qu'on appelle se mettre le doigt dans l’œil jusqu'à l'épaule tant la Lizabeth va se révéler au fur et à mesure la pire des pires des garces vénales. Dévastatrice et éminemment fatale... Tout ce que j'aime...

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La Lizabeth et son mari entrent par hasard en possession d'un sac contenant 60.000 dollars. Bien sûr il faudrait les rendre à la police. Bon et puis d'un autre côté po vu po pris... Ouais mais bon cela n'est pas très sain quand même. Écoute, mettons cet argent à l'abri et donnons-nous le temps de réfléchir. Cool. Quand, dès le lendemain, on voit la Lizabeth revenir du shopping avec une fourrure, on se dit que, sur cette action, son mari a été un peu léger. Ouais, plus qu'une plume, surtout quand on voit la Belle embrassait le premier gars qui se pointe chez elle pour récupérer l'argent. Un baiser pour garder la face, un baiser de Judas ? On est encore loin du compte...

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On pense après ces séquences d'ouverture trépidantes que les choses vont se tasser pour un temps. Tu parles, à partir de là, ce sera le véritable défilé dans l'appart : un grand escogriffe qui aime à se la jouer menaçante (l'excellent Dan Duryea : il surnomme d'entrée de jeu la Lizabeth "Tiger", il n'a pas encore vu la taille de ses griffes), too late for tears-2la sœur du mari de Lizabeth qui s'inquiète de la disparition de son frère (la plante Kristine Miller qui envoie du bois), un soi-disant ami du mari (Don DeFore, terriblement ambigu derrière son petit sourire et son calme apparent), un flic alerté pour mener l'enquête... Tout ce petit monde se croise à l'envi dans l'appart de la Lizabeth dans une sorte de ballet où l'on ne sait finalement plus très bien qui surveille qui et qui va parvenir le mieux à tirer son épingle du jeu. On est tout de même prêt à parier sur notre héroïne qui avec ses allures d'ange se révèle rapidement aussi machiavélique qu'un tueur en série. On a notre lot de coups de théâtre dramatiques (l'évanouissement de la Lizabeth...), de romance (mais bizarrement pas au niveau des personnages principaux : ça aussi c'est bien vu), de menaces (avec un gun pointé ou lors de cette scène terrible où Dan Duryea s'avance vers la Lizabeth pour la prendre de force - quitte à mourir à cause d'elle, le gars se dit qu'il serait bête de ne pas prendre une ptite avance... La tension est affreuse et la Lizabeth de finir par céder gentiment : c'est là qu'on se dit qu'elle est vraiment prête à tout pour la thune...) et bien sûr de crimes (assassinat, empoisonnement...).

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Jusqu'à la dernière séquence Byron Haskin parvient à faire rebondir sa trame qui n'a décidément pas un poil de gras et on applaudit à deux mains lorsque le couperet final tombe. De la bien belle ouvrage qui mériterait amplement un petit lifting au niveau de l'image. Maintenant je lance des idées en l'air... Si jamais Criterion veut m'employer pour effacer image par image chaque rayure... Cela le mérite, foi de noirophile. 

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