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12 décembre 2011

Impact (1949) d'Arthur Lubin

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On reste à San Francisco pour ce film noir de belle facture : on a cette fois-ci affaire à la reine des salopes (je pèse mes mots - que les féministes se calment, elle aura forcément son pendant angélique) en la personne d'Irene Williams (turpide Helen Walker) : son mari (Brian Donlevy is Walter Williams) est riche, lui est totalement dévoué et elle ne trouve rien de mieux que de vouloir l'assassiner pour ce barrer avec un ptit mecton. Seulement le gars, Jim, va complètement foirer son coup : il va non seulement ne pas réussir à tuer sa cible (le célèbre coup du cric) mais va en plus trouver la mort, dans la foulée, dans un accident de la route (cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu d'aussi belles maquettes)... Du coup tout le monde pense que le gars Williams est mort et l'Irène de se demander ce que le Jim peut bien attendre pour la recontacter... Walter Williams ne va point tarder à se rendre compte de ce qui s'est tramé dans son dos et, totalement écœuré de la vie, va décider d'errer sur les routes américaines... Il aura tout du même du bol vu qu'il va rencontrer la mécano la plus sexy (et incompétente mais on s'en tape) du monde : Ella Raines (Marsha) ; elle lui offre du taff, le gîte, le couvert, et son coeur en option... Williams hésite (repartir sur les routes, rester avec elle ?...) et finit par faire son grand retour sur la scène publique. Seulement voilà, il n'est po au bout de ses peines vu qu'il se retrouve accusé de meurtre par sa propre femme... Mariez-vous qu'ils disaient...

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Walter Williams, chef d'entreprise qui s'est fait tout seul, homme à poigne, sûr de lui, n'avoue qu'une faiblesse : sa femme. Cette dernière minaude, ne sourit que lorsqu'il la pare de bijoux et ne souhaite qu'une chose : le faire disparaître. On est dans le grand monde de l'entreprise, chez nos amis les riches où finalement tout n'est qu'apparence. Un meurtre foiré plus tard, on change d'ambiance en suivant les traces de notre ami Walter totalement détruit physiquement et moralement. Il va finir par s'installer bon an mal an dans un petit bled de l'Idaho au nom enchanteur de Larkspur, 4501 âmes au compteur : c'est la cambrousse, la vie simple, mais tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil ; alors qu'il déprime grave, il va réussir à capter l'attention de la belle Marsha et on se dit que dans son malheur, il s'en sort plutôt po mal... Il va alors faire son "coming-out" (coucou, je suis pas mort) mais plutôt que d'être considéré en héros (du rêve foireux au vrai cauchemar américain...), il se retrouve donc traité en assassin. Sa femme lui joue un petit numéro de menteuse d'anthologie pour l'accuser ("il a tué mon amant, l'ordure !") et les bras du Walter, qui lui étaient déjà tombés, s'enfoncent sous terre. C'est l'heure fatale du combat du bien contre le mal devant la Justice que seule... une Chinoise (la reine Anna May Wong is Su Lin (...)) - ils étaient déjà partout à la fin des années 40 ! -, ancienne domestique du couple, peut arbitrer. Marsha, aidée de l'inspecteur tatillon Quincy (excellent Charles Coburn), va tout faire pour faire éclater la vérité... C'est carré, solidement interprété par des personnages joliment dessinés et même si cet Impact n'est pas aussi explosif que l'accident de la route maquetté, cette oeuvre de Lubin comporte suffisamment d'étincelles (la complicité entre le désabusé Walter et la pétillante Marsha) pour éclairer ce Noir.   

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Commentaires
B
J'en garde un souvenir ému, la première rencontre de Walter et Marsha, c'est également ma première rencontre avec Ella Raines (j'avais alors pas vu The Phantom Lady). Au point que j'en ai oublié la spectaculaire scène avec les maquettes, c'est vous dire. Merci pour cette chronique !
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