Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
11 janvier 2011

Ma Vie en Rose (1997) d'Alain Berliner

ma_vie_en_rose_1997_04_g

Voilà un film belge pavé (du Nord) des meilleures intentions, puisqu'il est question de la crise identitaire d'un chtit Ludovic qui se rêverait volontiers en chtite Ludivine. Problème : c'est super mal vu par les voisins et cela retombe comme un soufflet sur les parents ; conséquence, le gamin, sans le vouloir, ennuie bien son monde... Toute la première partie du film se passe dans un univers rose bonbon (forcément... on est quand même plus dans une "esthétique" à la Van Dormael qu'à la Demy, sans vouloir être méchant), qu'il s'agisse de décrire l'atmosphère de cette Wisteria lane à la belge ou les fantasmes du petit Ludo. Si au départ les facéties de ce petit garçon amusent son monde, elles ne tardent point à provoquer un gros malaise : faut dire que les voisins sont bas du front, pour ne pas dire, dans leur ensemble, homophobes et réacs. C'est d'ailleurs là toute la limite du film tant les personnages sont d'un bloc - il n'y a guère de réelle différence entre ceux qui utilisent le mot "tapette" à tout va et ceux qui considèrent le terme comme une insulte. Pire, les parents du petit Ludo se montrent guère compréhensifs, le pater pétant rapidement un boulon et la mère, protectrice au départ, perdant vite patience. Bref, le petit Ludo vit dans un monde de cons (seule sa belle-mère, un poil excentrique tente de prendre sa défense mais la pauvre Hélène Vincent ne fait po le poids) et on sent qu'il n'a pas fait le plus dur pour se faire accepter en tant que tel. Berliner ne nous épargne rien des conséquences et des troubles terribles provoqués par ce "garçon-fille", des visites (pathétiques et inutiles...) chez le psy au renvoi du gamin de son école (il a usurpé le rôle de Blanche-Neige, le drame...!!!!) et du père de son travail. L'image (on voit immédiatement la grosse nuance) se fait alors gris-métallisée, les parents vivent un cauchemar : si cela tenait qu'à eux, le gamin, il lui couperait la tête... La famille se verra forcée de déménager... attention, le pire du pire... à Clermont-Ferrand, le pater ayant retrouvé là-bas un autre poste. Ludo continue de rendre son monde hystérique (sa mère va jusqu'à lui mettre une grosse torgnole quand elle le découvre à nouveau dans un costume de princesse) - on craint le pire - heureusement, in extremis, elle finit par l'accepter - c'est son enfant, diable ! - tel quel, mon Dieu, on a presque eu peur pour la morale finale. Tout cela ne part pas d'un mauvais sentiment, mais fichtre que les sabots du Berliner sont gros - on en arriverait presque à se demander si le film ne daterait point en fait de 1887, ne serait l'utilisation - exacerbée - des couleurs. Mignon dans les intentions, terriblement poussif et lourdingue dans le traitement...   

ma_vie_en_rose_1997_8268_1522646396

Commentaires
Derniers commentaires