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20 novembre 2010

SERIE : Mad Men - Saison 4 - 2010

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Mad Men entame sa quatrième saison, et c'est vraiment que du bonheur. Si les premières saisons avaient un gros potentiel, la série trouve un rythme de croisière absolument fascinant dans cette capacité aussi bien à dessiner chaque personnage qu'à imposer ce style relativement minimaliste - ces longues séquences muettes où le regard ou le jeu tout en retenu des acteurs se suffisent souvent à eux-mêmes. On arrive aux années 64-65, les forces américaines commencent à s'installer Vietnam, et l'atmosphère aux Etats-Unis n'est pas d'une gaieté folle : ce climat "d'instabilité", de doute se ressent aussi bien au niveau du taff - la nouvelle boîte de pub fondée par Draper et ses associés devant faire face à une concurrence de plus en plus rude - qu'au niveau du personnage de Draper lui-même ; le divorce est consommé et notre jeune célibataire, qui ne peut voir ses gamins qu'en de rares occases, semble de plus en plus chercher à noyer sa peine dans le whisky tout en menant une vie dissolue... Il finirait presque par faire penser au personnage incarné par Duchovny dans Californication - d'autant qu'il est entouré d'une nuée de gonzesses à tomber - à cela près que la noirceur de son personnage est dix plus approfondie. Il tente bon an mal an de naviguer entre son passé qui le rattrape (une crise de panique qui fout les boules), ses amourettes sans lendemain ou surlendemain (il prend goût à certaines, faut le comprendre aussi...), sa vie privée écartelée et son taff ; la série nous livre d'ailleurs encore quelques belles saillies et réflexions dans ce domaine (ne pas suivre automatiquement les goûts d'aujourd'hui mais anticiper ceux de demain ; savoir toujours retourner une situation de faiblesse à son avantage - l'excellente idée de la campagne anti-tabac ; la gestion des Japonais de Honda...) et ces petites leçons de stratégie in situ (qui passent ou qui cassent) sont toujours joliment amenées.

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Si Draper a tendance à dominer plus que jamais de la tête et des épaules cette saison, on retrouve avec plaisir nombre de ses sparring-partners : la chtite Peggy, souffre-douleur mais aussi consolatrice du sieur, la tête à claque Pete plus sincère que ne pouvait le laisser prévoir son petit côté jeune loup, le vieux lieutenant Roger Sterling, jamais le dernier pour la boutade (son mémorable "You've got cancer ?" - à voir en contexte...), la bombissime Joan qui connaît bien des déconvenues, sans parler des trois secrétaires qui se succèdent auprès de Don (grand consommateur de secrétaires...) et qui vont avoir des expériences des plus diverses (j'en dis po plus pour par péter le suspense... juste souligner au passage la présence de la chtite Jessica Paré qui a le potentiel de finir miss météo sur Canal...). Une saison qui n'est pas exempte donc d'une relative noirceur, mais une série qui se révèle à l'usage de plus en plus attachante et passionnante. Difficile de po faire de pub pour Mad Men, c'est ça.          

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Commentaires
S
Mad Mitch
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D
Sachant que Louise Bourgoin, fan de la série, est très fière d'avoir tourné avec Matthew Weiner, ta critique est à point.
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