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8 avril 2010

L'Image vagabonde (Das wandernde Bild) (1920) de Fritz Lang

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Une histoire qui part sur les chapeaux de roue - faut dire, le muet, surtout quand il manque deux-trois images, ça speede sa mère - et nous voilà en deux minutes à suivre les traces d'une femme, partie dans la montagne, poursuivie par son mari qui dit, à qui veut l'entendre, qu'elle est folle. Elle se retrouve dans un brouillard à couper à la tronçonneuse, ce mari la rattrape et est à deux doigts de la jeter dans un précipice  lorsqu'un berger hirsute (Bibice, je t'ai reconnu) brandit une pierre, tel le cyclope Polyphème, pour menacer le type. La donzelle et le berger trouvent refuge dans une cabane et se retrouvent bientôt pris au piège, l'autre type ayant mis malicieusement la main sur de la dynamite qui trainait dans le coin. Ciel ! La femme et le berger se font face et celle-ci de reconnaître en l'homme son ancien "mari" donné pour mort... Oulala, on a du mal à faire le lien et heureusement, ça tombe bien, il y a un petit flash-back pour venir éclaircir tout cela.

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La femme était donc auparavant amoureuse d'un homme, George, qui prônait l'union libre. Enceinte du type, elle insiste pour se marier avec, mais George ne pipe point. Elle décide alors de se marier avec son frère jumeau, John (c'est po clair comme de l'eau de roche, sur le coup, et j'avoue avoir été bien content de mettre la main sur un résumé in extenso de l'histoire pour éclaircir mes doutes...) tout en faisant croire qu'il s'agit de George - histoire de garantir un héritage à sa fille, vous me suivez ? George, l'apprenant, est écoeuré, décide de disparaître en faisant croire qu'il est mort et s'arrange malgré tout pour que sa "femme" hérite... Bien. Cependant le John aimerait bien consommer la femme après avoir joué le jeu : c'est la dispute - violente! -, d'où la fuite, en catastrophe, de la femme... Ok, retour au présent. Le berger et la femme ne vont pas tarder à être secourus et notre John, faisant le malin, tombera dans le ravin. Ca c'est fait. Seulement il y a encore un hic : le berger a promis à une statue de la Sainte-Vierge qu'il rejoindra le monde civilisé uniquement s'il la voit marcher. C'est po gagné d'avance, donc.

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Outre ce scénario qui n'est pas toujours d'une évidente limpidité - il est probable, cela dit, qu'il manque des bouts à cette oeuvre -, on prend tout de même du plaisir à suivre ce récit qui ne manque pas d'air - pur -, Lang nous gratifiant de quelques belles séquences montagneuses avec éboulements de terrain et moult cascades alpines impressionnantes. Belle image, également, en surimpression, de cette cloche agitée par le bras d'un squelette alors que notre petit couple est coincé dans la cabane - vont-ils connaître un destin funeste se dit-on... ; on a droit, de même, à de superbes plans, joliment éclairés, sur cette femme qui va littéralement se transformer en Sainte Vierge. Une histoire d'amour, avec son lot de tragédie et de rédemption, menée sur un rythme trépidant par un Lang usant magnifiquement de ces décors naturels grandioses. Belle petite découverte au final que ce film récemment exhumé.   

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