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28 mars 2009

Nola Darling n'en fait qu'à sa Tête (She's gotta have it) (1986) de Spike Lee

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Peut-être que certains films mériteraient de garder le charme qui les auréolait dans notre souvenir... Mais bon, ne soyons point condescendant, 20 ans après, sur ce premier film du Spike qu'il a réalisé avec des bouts de ficelles. Certes les acteurs péchouillent, les séquences découpées en champs/contre champs sont propres mais montées de façon un peu poussives - les répliques ont souvent un mal fou à s'enchaîner -, les plans face caméra manquent cruellement de rythme et de peps, mais restons du sunny side of the street, il y a quand même quelques bonnes petites choses dans ce first joint.

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Déjà, le personnage de Nola, écartelée entre  trois hommes - sans parler de son amie lesbienne - qu'elle  mène par le bout du nez, mérite un petit salut : elle finit par céder à l'un dans un moment de doute - petite scène masturbatrice un poil osée - avant de reprendre en main son destin et en assumant pleinement sa personnalité. Well done. Si les personnages de Jamie - le gars qui a les pieds sur terre, toujours clean et un peu barbant - et de Greer - le culturiste qui s'admire - manquent radicalement de profondeur, Spike Lee (difficile de croire d'ailleurs, au passage, que Kassovitz ne se soit point fortement inspiré, pour Métisse, à la fois du scénar et de ce caractère, mais ne soyons point mauvaise langue) donne à son personnage de bouffon puéril finalement presque plus de relief; il se garde un peu les meilleures répliques et semble le plus à l'aise pour divertir Nola qui n'aime point trop se prendre la tête; cela ne va pas toujours très loin ou très haut - Spike jouant au super héros avec la culotte de sa douce sur la tête - mais suffisamment pour ne pas faire ricaner toutes les 10 minutes. Il y a aussi quelques jolis plans - ces gros plans sur ce sein ou sur le nombril de Nola subtilement éclairés et sur lesquels se penche goulument le Spike, cette plongée sur le lit alors que Nola batifole sensuellement avec Greer - et même un petit intermède avec des couleurs pétantes et une mignonette scène de danse. Nola Darling garde des allures de petit film plaisant et à la coule qui me laisse finalement assez songeur lorsque je me rend compte qu'en vingt ans, bien de l'eau a coulé sous les ponts, et que je serais po peu fier, malgré tout, d'avoir réalisé cette première oeuvre. Ah mais ma bonne dame, that's life, vivivi.

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