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Shangols
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GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
19 juillet 2008

SERIE : Sur Ecoute (The Wire) - saison 5 - 2008

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Saison finale en fanfare pour nos flics fauchés de Baltimore. Bien que le jeune loup Carcetti soit devenu maire dans la saison précédente, avec pour but de faire baisser la violence et le crime dans les zones sinistrées, l'exercice du pouvoir se révèle une toute autre paire de manche : l'équipe municipale précédente a laissé un trou énorme dans l'éducation et maintenant il faut se serrer la ceinture, au grand dam des flics tout démunis. Heureusement, le Jimmy McNulty, plus allumé et chafouin que jamais, est au top de sa forme, il s'est remis à picoler et à déconner sa mère, et ne trouve comme autre solution, pour attirer l'attention du pouvoir et les ep57_gus_506_02crédits, que de créer de toutes pièces un serial killer. Cette solution perverse est forcément à double tranchant... En parallèle, la série suit cette fois-ci le monde du journalisme, milieu finalement aussi manipulateur et truffé de faux-semblants que le reste de la ville. Les scénaristes tentent de coller à la réalité (avec dans le rôle du redacteur en chef, le sosie de Jean-Jacques Beinex, surprenant...) et démontrent tout le professionnalisme de certains et l'opportunisme des autres - comme les apparences et la gloriole sont souvent plus importants que la terne vérité, le constat sur ce milieu de requins s'avère également très amer. Au niveau des rues et des dealers, règlements de compte à tous les étages alors que le chtit teigneux de Marlo tente d'élargir son empire. Ca flingue à tous les coins de rue et le desperado de la nuit, Omar, le braqueur de dealers, emploie la manière forte - ultime saison qui va voir tomber un nombre incroyable de têtes...

ep57_michaelcarter_506_05

Malheureusement, tout a une fin et HBO a décidé de s'en tenir à ces cinq saisons prévues initialement. Bien dommage, car The Wire réussissait une exploration sans concession des couloirs du pouvoir et de la misère. Sans chercher à construire forcément une intrigue ultra prenante d'épisode en épisode - le fil conducteur est parfois relativement ténu -, la série parvient à mettre en scène toute une galerie de portraits - une bonne vingtaine de personnages au bas mots - dont les trajectoires sont étudiées sur la longueur. Si l'on délaisse parfois le monde de la flicaille, c'est pour mieux s'attacher aux problèmes quoitidiens de la cité. Chacun tente de tirer son épingle du jeu à tous les niveaux de la société, avec le même sens de la magouille et les seuls personnages un peu honnêtes sont souvent les perdants de ce jeu de massacre où il faut savoir avant tout retourner sa veste.

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Le héros loser McNulty est en cela exemplaire -de la série-: loin d'être sympathique au premier abord, ni d'une immense moralité, il demeure relativement intègre quant à sa volonté d'agir. Ses méthodes sortent des sentiers battus et finissent toujours par être probante sans la demesure d'un Jack Bauer. Il a tout du parfait fusible pour payer les pots cassés de cette mascarade politique; fouteur de merde professionnel, on finit par s'attacher à son caractère borné et chien fou. On pourrait encore évoquer le menhir "Bunk", le Sherlockholmes Freamon, l'inconstant et erratique Bubbles, le hiératique Daniels, une tripotée de fripouilles haut placées, un monceau de têtes brûlées sur les trottoirs de la ville (...) tant la série est parvenue à nous rendre proches et vivants ces multiples personnages. Allez, soyons fous, il s'agit bien de la meilleure série de ce début de millénaire - depuis la mort de Six Feet under, eheh.

ep57_officers_506_01

Commentaires
Y
Raaah si ça c'est pas la meilleure série jamais produite mes aïeux, je range plus mes pains choc dans l'ordre décroissant !<br /> <br /> Faites plaisir.
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