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16 juin 2008

Introduction à la "Musique d'accompagnement pour une scène de film"... (Einleitung zu... ) de J-M Straub et D Huillet - 1972

intr014Écrivons noir sur blanc les titres complets de ce film : Introduction à la "Musique d'accompagnement pour une scène de film" de Arnold Schoenberg (Einleitung zu Arnold Schoenberg Begleitmusik zu einer Lichtspielscene). Ça, c'est fait. Bon, je sens bien maintenant qu'il va falloir que je me fende d'une opinion décisive sur ce film. Laissez-moi réfléchir, euh... Bon, on assiste à la lecture à plat d'une lettre de Schoenberg adressée à Kandinsky, et qui dit en substance des tas de choses que je n'ai pas très bien comprises, les sous-titres désormais légendaires de Danièle Huillet étant pour cette fois franchement trop ampoulés. On comprend que le gars se révolte contre le nazisme et ratiocine sur la "nature du Juif", avec une colère que l'interprétation sans affect du comédien réduit à néant. Les Straub, de peur qu'on ne les qualifie de cinéastes populaires sûrement, brouillent complètement les ponctuations du texte, pondant une litanie glaciale et absconse là où on aurait aimé un peu plus d'implication émotionnelle. Bon, c'est pas grave, qui ne intr003tente rien n'a rien. Au niveau mise en scène, les deux compères érigent une nouvelle fois l'austérité en étendard : quelques plans lointains sur le comédien qui lit à une table, un insert sur le technicien qui l'enregistre, plus un premier plan mystérieux sur une gorgone, deux ou trois écrans noirs, et un jeune homme assis nonchalamment sur un muret et qui nous livre des éléments de biographie de Schoenberg. Moui. Disons que c'est distancié, quoi. Et c'est là que ma transition est puissante, puisque après cette lecture somme toute emmerdante comme tout, on a droit à une réponse de Brecht, elle aussi traduite à la loupe, et qui dit en gros quelque chose que je n'ai pas compris non plus. S'en suivent quelques plans d'archive sur des gusses qui arment des missiles, puis sur un article de journal relatant la relaxe de deux criminels nazis (qui ont quand même inventé le concept des chambres à gaz). Voilà, générique, fin. C'est pointu, je ne vous le cache pas, et nécessaire dans le sens où ça procure le plisir délicieux de se sentir seul à avoir vu ce film. C'est chiant, aussi.  Ceci était mon opinion capitale.

Tout Straub et tout Huillet, ô douleur : cliquez

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