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Shangols
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21 janvier 2008

Deux soeurs vivaient en paix (The Bachelor and the Bobby-Soxer) (1947) d'Irving Reis

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Eh oui les mystères des traductions anglaises, disait le Gols... Faut dire que le titre anglais remis au goût du jour donnerait "Le Célibataire et l'idole de Johnny Hallyday" - ouais c'est pas mieux... L'intrigue semble au départ un peu osée (surtout de nos jours dans une Amérique plus conservatrice que jamais) avec cette jeune fille de 17 ans - Shirley Temple (moi je lui mettrais des baffes, c'est personnel) - qui se jette au cou de Cary Grant, ce dernier étant sommé par Myrna Loy - plus classe tout de même -, juge et grande sœur de Shirley, de sortir avec sa sœur pour que cette amourette ne fasse pas long feu (Cary Grant, ayant quelques petits ennuis avec la justice, accepte, la mort dans l'âme)... Bien sûr, c'est cousu de fil blanc, la froide et dure Myrna tombera dans les bras du Cary, grand coureur de jupons.

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C'est de la bonne vieille comédie américaine des années 40 avec dialogues qui fusent et un Cary Grant qui joue le jeu de la comédie dans les deux sens du terme avec son éternel sens du rythme, de la mimique et son charme à tomber... C'est bien le seul acteur qui peut se permettre de ne pas être ridicule après une course en sac à patate, une autre une cuillère dans la bouche avec une patate en équilibre ou encore après avoir fait la brouette et s'être rétamé par terre - croyez moi, cela demande un charisme hors du commun. Il s'en tire comme d'habitude avec les honneurs et finit même par gagner la dernière course d'obstacles, jubilant, même si les autres candidats ont été payés. C'est une bonne pâte, ce Cary, et il en faut pour subir les assauts de Shirley Temple en faisant comme si c'était agréable. On ferme volontiers les yeux devant le côté attendu de la plupart des situations, les rouvrant pour se focaliser sur le jeu de Grant et observer avec quel rictus, quel ton dans la réplique ou quel mouvement de sourcil il va finir par s'en sortir. Reis n'est ni Hawks ni Capra, on tombe malgré tout souvent dans une grande facilité (la voiture qui fait prout prout, les 32 portes qui claquent à la fin du film, l'ultime réconciliation à l'aéroport...) mais le génie de Grant - lorsqu'il se parle et joue tout seul, il ferait presque penser à Tati - vaut tout de même le détour. Inoxydable.   

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