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Shangols
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6 janvier 2008

Triad Society (Shinjuku kuroshakai: Chaina mafia sensô) de Takashi Miike - 1995

aaaaPremier opus d’une trilogie : Miike réalise un polar sérieux dans les bas-fonds japonais. On se perd un peu entre les méchants Taïwanais, les méchants Chinois et les méchants Yakuza au début (devrait mettre un badge nom de Dieu) mais après moultes turlutes (récompenses et petits plaisirs que les chefs se permettent grâce à un micheton toujours partant – qui commence par narrer l’histoire mais s’efface peu à peu au court du récit) et moultes sodomies (punition : « Ah tu veux pas parler, attends ! » - Miike il est comme ça, on va pas le refaire), on comprend qu’il s’agit d’un sombre réseau de trafic d’organes entre Taiwan et le Japon. Là n’est pas non plus forcément l’intérêt majeur du film, puisque l’histoire a tendance à se focaliser, dans un scénario à la John Woo, entre un flic qui combat tous les méchants et son frère, jeune avocat qui a rejoint le camp des Taïwanais. Celui-là va tout faire pour sortir « des griffes du Dragon » (c’est le nom du clan) son frère, quitte à morfler grave – il n’hésite pas à se faire bastonner comme une serpillère pour passer du côté obscur... Il joue un peu au nettoyeur au final en flinguant tout le monde, et malgré les reproches de ses chefs (gentillette scène finale dans le bureau du boss, où, le briquet du chef ne fonctionnant po, il allume la cigarette de ce dernier : en gros il a fait le boulot que la police devrait faire – on a vu des métaphores plus subtiles, ok), il aura de l’avancement (Merci). Miike nous gratifie quand même de quelques spécials : arrachement d’œil à main nu (on retrouve la chef Yakuza borgne à la fin qui fait la manche…), bain de sang final très gore, baston à grands coups dans la tronche et chaises qui valsent et même si l’image n’est pas toujours d’une luminosité parfaite, le passage à Taiwan baigne dans une luminescence jaune assez malsaine et réussie. Miike – quand il ne tombe pas dans ses délires extrêmes – réussit à faire le poids face aux polars Hongkongais et c’est plutôt une bonne nouvelle. Plein de ressources ce Takashi.   (Shang - 04/01/07)


protectedimage1Oui, oui, d'accord avec le gars Shang, Miike peut se mettre dans les mêmes starting-blocks que ses confrères à gunfights (les Tsui-Hark, Johnnie To ou autres). Effectivement, c'est efficace, marrant, monté au taquet, gore, et impressionnant. Mais il n'empêche qu'on reste un peu sur sa faim avec ce Triad Society. Je ne sais pas, sûrement un manque de vrai sujet, ou plutôt une trop grande dispersion dans plusieurs sujets : Miike ne sait pas trop s'il a envie de parler de frères ennemis, de choc des cultures entre Chinois, Taïwanais et Japonais (effectivement, on a du mal à les différencier), ou juste faire un polar énervé comme ses poteaux. Du coup, le film ne fait que se laisser gentiment regarder. On guette les excès du cinéaste, qui nous a habitués à un cinéma autrement plus déraisonnable. Mais à part les scènes déjà citées par mon collègue (l'oeil arraché, le duel final, la sodomie inattendue, et un ou deux autres bidules assez brutaux), on reste dans le cahier des untitledcharges de ce genre de films. Une dose de musique hardosse, un poil de bagarre bruitée à l'emporte-pièce (un coup de poing = un PWWWOUFFFFFPHHHHH ressemblant à la chute d'un immeuble de 12 étages), un ou deux acteurs qui serrent les dents, une jeune première écervelée, et emballé c'est pesé, on passe à autre chose. Miike débutait à cette époque, on ne peut donc pas lui reprocher cette application scolaire dans l'obéissance aux règles du genre. Mais on s'autorise aussi à oublier bien vite ce film sympathoche et tout juste habile. Je préfère Visitor Q.   (Gols - 06/01/08)

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