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29 décembre 2007

LIVRE : Goodbye, Columbus de Philip Roth - 1962

41ZNCZY7K4LJe suis un grand fan du gars Roth, on l'aura compris, et je devrais sauter sur son dernier livre dès mon retour en France (va falloir faire péter les glaçons, je prends personne en traître). Goodbye Columbus est en fait son premier livre, une série de nouvelles, pour être plus précis, qui mettent toutes en scène, d'une façon ou d'une autre, un personnage d'origine juive - ouais rien d'étonnant. La première nouvelle, de loin la plus longue et la plus construite, présente les premières amours d'un ptit gars avec une fille relativement friquée. Outre l'humour toujours aussi acerbe du Philip ("Ron s'avança et me serra vigoureusement la main comme s'il ne m'avait pas vu depuis la diaspora"), on retrouve ses petits instants de bonheur des premiers flirts, avec les éternels accrochages et autres malentendus de tout débutant en amour qui se respecte. Relativement précis dans le portrait  de la famille de la fille qui l'accueille, Roth a déjà l'art du trait qui fait mouche et du dialogue concis: le grotesque de cette famille bourgeoise superficielle sous tous les abords est à peine compensé par leur semblant de générosité ; seul le personnage principal semble faire preuve d'une réelle sincérité mais échoue à gagner la donzelle à sa cause... La seconde nouvelle est assez mimi avec ce gamin qui met toute la ville en émoi en montant sur le toit pour avoir des réponses à ses multiples questions touchant à la religion; même si la fin est un peu cucul ("[je descends] dit-il à sa mère mais promets-moi que tu ne battras jamais personne à cause de Dieu" - certes) Roth trouve un ton assez touchant pour nous faire croire à la profondeur de son gamin. La dernière nouvelle est sûrement la plus mystérieuse et la plus envoûtante (ouais je zappe un peu, je viens tout juste de retrouver mon ordinateur et je suis à la bourre je vous raconte pas) avec ce personnage d'avocat juif censé défendre les intérêts d'une communauté assez huppée contre la présence d'une école juive (avec des gamins rescapés des camps) traditionnelle. Sa façon de se vêtir entièrement d'un long habit noir d'un autre temps est comme un tâche indélébile dans cette communauté bien-pensante, où notre type finit même par être perçu comme une véritable menace... De la difficulté de trouver un équilibre entre les atrocités du passé (les camps), les valeurs traditionnelles et la vie moderne...?, Le récit est suffisamment énigmatique et entêtant pour qu'on le referme la mine songeuse. Et c'est bien là finalement le principal, non...? 

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