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23 juillet 2007

Sweet Movie (1974) de Dusan Makavejev

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Makavejev veut choquer le bourgeois et il sort l'artillerie lourde: scène de bouffe bien dégueulasse (se cracher les aliments à la gueule, jamais essayé - pas tenté non plus (bon attendez et là je commence, ça va toujours crescendo...)) qui n'a rien a envier à Marco Ferreri, enchaînée avec des vomissures qui m'ont un peu coupé l'appétit, je l'admets volontiers, et pis quelques petites scènes scato  (ouais chier dans des assiettes, est-ce vraiment raisonnable? Faut bien s'assurer de sa compagnie quand même) pour parachever et vous mettre l'eau à la bouche... Là où on dérape franchement c'est lors d'une scène qui met en scène des enfants et que je me refuse d'évoquer plus longuement (pensais pas être obliger de m'auto-censurer sur notre blog...). Makavejev a beau revenir dessus - lors d'une interview accordée à la collection Criterion -, son explication et sa justification tiennent à mes yeux très difficilement la route; cette séquence vaut d'ailleurs au film d'être interdit en Angleterre et on s'en étonne à peine - il y a bien en tout cas que dans les seventies qu'on pouvait oser tourner un plan pareil (je m'en veux un peu si cela excite la curiosité - c'est le danger - mais franchement quand je vois parfois les mots clés qui mènent à ce blog, je préfère m'abstenir).


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Dans son esthétisme et sa recherche des "textures" - séquences souvent d'un érotisme poussé à bout...- plusieurs images demeurent tout de même proprement hallucinantes, ainsi cette scène d'amour dans un lit de sucre ou cette séquence aquatique de Carole Laure (po froid aux yeux la chtite) sans oublier l'ultime scène de vautrage masturbatoire de cette même Carole (et nous gagnons dix visiteurs, oups) dans un bain de chocolat fondu. Bon, on est en pleine libération sexuelle tout azimut et l'anarchie dans laquelle baigne le film est définitivement radicale. On a tout de même des fois bien du mal à faire le lien entre les différentes idées qui nous sont proposées, et si Makavejev se défend d'avoir voulu être trop explicite, on reste souvent pantois devant ce kaléidoscope d'images à la limite parfois de l'insoutenable - un peu comme si on avait perdu bêtement un bout de banane dans le chocolat chaud. Expérience cinématographique à déconseiller aux âmes sensibles et dont les tenants et aboutissants (la libération du corps, ça je crois qu'on a bien compris) restent parfois bien flous... Un film amer, moi je dirais plutôt.

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