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Shangols
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22 juillet 2007

A Bittersweet Life (Dal kom han in-saeng) de Kim Jee-Woon - 2006

18603420_w434_h289_q80Les esthètes purs doivent adorer ce film, qui est effectivement joli au niveau visuel. Mais pour moi qui cherchais peut-être autre chose ce soir, A Bittersweet Life est un peu con-con. Pourtant, Kim fait tout pour nous prouver que son minuscule sujet est plein de grandeur et de solennité. Mais du point de vue de la trame, le film est quand même très mince : un jeune garde du corps, homme de main à ses heures, est trahi par son camp suite à sa bête attirance pour la jeune fiancée du patron, et, après s'être fait salement torturer, va assouvir sa vengeance sur icelui. Ca fighte sa mère, ça fait gicler les figurants à travers les vitrines, ça se prend des balles en pleine tête, c'est bien spectaculaire... mais c'est franchement creux et vain, d'autant qu'on a pigé à la troisième minute quel va être le déroulement du scénario.

Bon, tant pis, oublions le scénario et voyons un peu ce qu'il y a d'autre à se mettre sous la dent. Eh ben pas18603421_w434_h289_q80 grand-chose, justement, le film se contentant souvent de citer sa cinéphilie compulsive plutôt que d'essayer de trouver sa voie propre. Dans un joyeux méli-mélo, on trouve donc le Delon du Samouraï, dans le jeu feutré de l'acteur principal ; le Tarantino de Kill Bill dans l'obsession du même ; le Pacino de Scarface dans le gunfight final (le héros est proprement invincible) ; le Im Sang-Soo de The President's Last bang dans le choix des décors sulfurisés des hôtels de luxe ; et même quelques pointes de western dans les duels tout en noblesse (y compris dans les buissons poussés par le vent qui traversent l'écran)... Tout ça se regarde agréablement, d'autant que l'acteur est tout à fait compétent dans le non-jeu melvillien, d'autant que Kim sait relancer le spectacle par des choix pleins d'esbrouffe (un meurtre sur une piste de patinoire, mais où va le monde ?). Mais c'est aussi assez passable quand le gars se pique de parler d'amour (piste qu'il abandonne heureusement bien vite) ou se complaît dans des pics de violence douteux. Le même film que d'habitude, qui tient en éveil en fin d'après-midi. Cahier des charges rempli, au suivant.

Commentaires
K
quelle culture ce Gols! <br /> (dites les gars, vous n'auriez pas en stock un film qui ne serait ni asiat, ni de derrière les fagots, à me mettre sous la dent ? un bon vieux classique quoi! genre d'avant les années 40, genre français, genre Renoir, genre la Bête Humaine, juste histoire de savoir ce que vous en pensez, n'ayant pas trop capté la chose que j'ai fort belle cependant...)<br /> bon lundi à vous!
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