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20 août 2006

Les Fantastiques Années 20 (The Roaring Twenties) (1939) de Raoul Walsh

00617_F_01_1000_1_Plus dure sera la chute pour Cagney, de chauffeur de taxi à petit contrebandier, de grand caïd de la prohibition (il boit que du lait... ça m'étonne que Yoplait lui fasse pas un contrat) à chauffeur de taxi, alcoolique cette fois...

Très beau tableau du monde des Années 20, de la montée de la violence au crach de 1929. Cagney, 1m12, tient encore le haut du panier, distribuant des coups de poings à qui lui marche sur les pieds ou à qui lui pique sa gonzesse - mais après il s'excuse quand même. Il y a d'ailleurs pas de quoi  s'énerver vraiment car cette dernière, Priscilla Lane a un double menton qui la ferait facilement passer pour la nièce de Balladur. Mais bon elle a les cheveux super blonds et elle chante avec une voix de pastoureau, ça suffisait pour l'époque. Face à Cagney, Bogart again, moins trouilloux que dans Angels mais tout aussi faux-cul, grand personnage de traître prêt à tout pour assurer ses arrières; la route est longue, Bogey, avant de devenir un héros mythique... Une scène finale forcément tragique où Cagney finira par mordre la pousiière dans les deux sens du terme, la neige ayant été remplacé par du sable.

Du speakasy a foison, des pétarades en veux-tu ben sers-toi (j'aime beaucoup les deux bombes lancées d'une voiture à pleine vitesse qui rebondissent sur les murs et finissent leur course au milieu de la rue - de grosses super balles en plastiques en fait - mais qui parviennent malgré tout à faire exploser la baraque de l'intérieur!), de jolis maquettes de bateaux (pour la contrebande incontournable) ou d'immenses entrepôts de caisses d'alcool prêt à être dévalisés. Beaucoup de rythme dans ce film qui passe beaucoup mieux que du gin frelaté, des retournements de situation à la pelle - Cagney qui finit hirsute, po rasé, mais toujours en pétard est décidément incontournable dans ce film à sa gloire (il quitte presque jamais la scène): un film de gangsters quoi, qui se consomme sans modération. Bon, j'en ai encore une fournée en réserve (faillit voir White Heat en même temps que mon comparse blogaire et blagueur mais cela aurait été du vice...) donc on devrait replonger d'ici peu dans ces bons vieux films qui suintent l'alcool par tous les ports.

Walsh et gros mythe : cliquez

Commentaires
P
L'ivresse est ici garantie. C'est vrai les bateaux sont des maquettes, les grenades des balles de tennis explosives et je parie même que le flingue de Bogey n'est même pas chargé de vraies pruneaux ! On s'en contrefiche un peu en fait, tant on se laisse emporter dans le flux narratif de Walsh, cette virtuosité exemplaire qui n'est pas sans évoquer sa descendance scorsesienne. Je vous l'accorde Pirscilla Lane est la parfaite oie blanche un peu farcie du menton, mais vous oubliez de citer une Gladys George à la dignité exceptionnelle. C'est elle qui véhicule toute l'émotion, la force pathétique qui maintient le personnage de Cagney à portée de main du public. Quant à Bogey, il a l'oeil si cruel qu'on en ferait des cauchemars. Pas frelaté pour deux sous cette marchandise walshienne : vous m'en mettrez une caisse supplémentaire.
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