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16 février 2024

Hommes sans Loi (King of the Underworld) (1939) de Lewis Seiler

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Il nous reste encore pas mal de petites broutilles de l'ami Bogart à découvrir avant de parachever cette (future) odyssée. Disons qu'on a affaire ici à l'un de ces petits polars en forme d'amuse-gueule, court en bouche (et en temps : à peine plus d'une heure) qui permet à l'ami Bogie de continuer à se faire une réputation de mauvais garçon du cinéma... Il est ici à la tête d'un gang sans foi ni loi (le titre français nous avait prévenus) qui aime, au besoin, et en cas de blessés, s'entourer des services d'un docteur... Ils en ont justement un sous la main lorsque les policiers font une descente dans leur repère... Ils s'en sortent, Bogie en tête, mais pas le chirurgien... La femme d'icelui (Kay Francis, et son éternel port altier) semble bien décidée à venger l'honneur de son mari ainsi d'ailleurs que le sien (elle exerce la même profession et risque une suspension définitive de sa licence si elle ne prouve pas son innocence - elle n'était pas même au courant des petites affaires en sous-main de son mari jusqu'à ce raid des flics...) ; elle s'installe pour ce faire dans la ville dans laquelle traîne le gang, bien décidée à infiltrer ces malfrats...

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On pourra apprécier au passage le caractère volontaire de la Kay (qui doit se faire une réputation au sein de cette petite ville peu accueillante), l'égocentrisme débordant d'un Bogart totalement satisfait de lui-même (il loue les services d'un écrivain (spécialiste de Napoléon...) rencontré en route pour que ce dernier fasse sa bio...) et d'une misogynie avérée ("les femmes, c'est toujours sympa d'en avoir une chez soi, un peu comme les animaux domestiques"... Un poil patriarcal comme réflexion, non ?) et cette ultime vengeance ourdie par la Kay (grâce à un subtil subterfuge, elle rend aveugle l'ensemble de la troupe : imaginez-vous une armada de Gilbert Montagné, flingue en main, descendant les escaliers comme des dingues alors que les flics ont encerclé leur repère : la vraie poilade de ce polar un peu plan-plan). Un Bogart, au final, pas vraiment à son avantage et une Kay plutôt fleur bleue (elle aura tôt fait d'oublier son mari pour jeter son dévolu sur cet écrivain relativement bonasse) dans ce petit polar qui manque un peu de muscles, voire de colonne vertébrale (l'intervention finale de flics tourne court : facile d’attraper des rats quand ces derniers sont déjà agonisants...). Tout juste potable.

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