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14 janvier 2024

Un Métier sérieux (2023) de Thomas Lilti

vlcsnap-2024-01-14-20h18m07s012

J'avais plutôt apprécié, en son temps, son petit Hippocrate sur le monde de la médecine. J'aurais dû, grand Dieu, m'en tenir là, tant cette vision de l'éducation nationale est plate et convenue malgré sa volonté de se montrer (pense-t-on)... dans l'air du temps. On se dit dès le départ que Lilti a une vision très très limitée des profs en choisissant dès le départ de montrer une équipe éducative... ultra soudée... (ah la bonne blague !!! Et Rachida Daty Ministre de la Culture sinon ? la poilade). C'est de l'ordre du fantasme, mon bon, et sa volonté de montrer par la suite que tout problème, petit ou grand, chez les petits, comme chez les grands, trouve forcément sa solution révèlera un optimisme forcené du même acabit. Mais commençons, déjà, par évoquer cette équipe de prof où les clichés vont bon train : il y a la gentille et forcément jolie jeune femme (Exarchopoulos) qui s'entend trop bien avec ses élèves, il y a la plus coincée et tendue jeune femme (Bourgoin) qui prend tout sur elle et pétera forcément un plomb (mais retournera au combat vaillamment, car on sait qu'on est des braves), il y a le tout nouveau contractuel un peu perdu (Lacoste) qui grâce aux tutos sur internet parvient à faire des cours nickel dès la deuxième heure (trop cool - supprimons les formations, moi je dis), il y a le vieux prof revenu de tout (Cluzet, 102 ans) qui se demande si ses cours ne deviennent pas un peu poussifs (sans blague), il y a le prof d'anglais trop blagueur et jouasse en classe mais avec une vie privée un peu limitée (trop dévoué à ses ouailles, le gars, un Don Patillo éducatif)... On regarde tout ce petit monde qui s'agite chacun dans sa classe d'un oeil hagard et on se dit, comme le générique du début le laissait prévoir (des images d'archives sur l'école où les gamins obéissaient trop bien sous l'oeil de la caméra), qu'on remplace les anciens clichés par d'autres : les gamins sont un peu agités, mais si on capte leur mood, ils deviennent trop dociles... Putain, il y en aura quand même un pour se rebeller (il a eu 0 pour copiage, il a les boules Enzo), il se fera d'ailleurs virer malgré un Lacoste montant au créneau pour défendre son agresseur (plus bienveillant qu'un prof, tu meurs de gentillesse) mais le gamin, cro mignon en fait, aura le bon goût de s'excuser platement - plus belle la vie à l'école. Lilti, incapable de vraiment savoir ce qu'il essaie de démontrer, lance des intrigues dans tous les sens (une idylle entre Lacoste et Exarchopoulos, le gamin trop difficile de Bourgoin, les remises en cause de Cluzet...) mais les abandonne tous joyeusement en route, l'essentiel étant de toute façon que toute l'équipe de profs se retrouve, on s'en doutait, avec tellement trop de plaisir à la rentrée suivante (arrivant tous en avance, avant même l'ouverture des grilles - du fantasme à l'utopie...). Non mais, sérieux ?

Commentaires
M
Bon, ça m'arrache un peu la gueule de dire ça, passke, la Dati, je ne peux ni la voir ni la souffrir. <br /> <br /> Mais faut quand même que je raconte que l'unique fois où je l'ai croisée (elle était en famille), c'était au théâtre, salle Gaveau, à un one-mal show de... Marc Jolivet. <br /> <br /> Marc Jolivet. Yes. <br /> <br /> Quand même pointu, non? Et pas franchement de droite.
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