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10 septembre 2023

Handa et la Sophistication (1967) de Philippe Garrel

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Alors qu'un nouveau Garrel est annoncé pour cette semaine avec toute sa petite tribu familiale, on exhume de nulle part (merci l'INA) un incunable : Garrel, qui aime indéniablement faire des portraits de femme, filme face caméra les réflexions (hum) de cette Handa (genre de mannequin inspiratrice de BD vintage semble-t-il) ainsi que ses déambulations dans divers magasins (colifichets, bibelots, dentelle : tout ce qu'on aime). Avec sa voix trainante et ses airs supérieurs (une sorte de double de Marie-France Pisier le talent en moins), l'Handa se la pète grave, critiquant le bourgeois qui court à son taff le matin (alors même qu'elle aime profiter des petits matins pour errer paisible en ville - cons de travailleurs moyens). Handa aime à tripoter les petits objets en magasins et s'entraine à sortir des adjectifs de plus de deux syllabes (stupéfiant, extraordinaire, genre) dès qu'elle est en contact avec un collier ou s'empare d'un petit truc décoratif trop bizarre ou mortel. Elle s'aime, et la caméra de Garrel se focuse entièrement sur elle ; elle boit ses propres paroles, sûre de l'intelligence de tout ce qu'elle dit, en pleine atmosphère décomplexée des années soixante. C'est pas bien méchant et elle nous ferait presque marrer quand elle part boire un thé à la mosquée (!) ("un thé vert, à jeun, ça défonce"). Un poison nommée Handa ? Allons tout cela reste bon enfant et dans un certain esprit girl power vintage... Garrel, les femmes, la caméra amoureuse, on connaît suffisamment la chanson.

Garrel saoule ou envoute

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