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24 mai 2022

Frownland (2007) de Ronald Bronstein

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Parfois, on découvre un petit joyau enfoui, une perle, un chef-d'oeuvre inconnu, une oeuvre de bric et de broc qui nous va droit au cœur et nous liquéfie sur place, sur notre siège. Parfois, aussi, on découvre juste un truc qui nous fait passablement chier. Cette œuvre de Bronstein, sauf injure pour les fans absolus du sieur (il est le scénariste des frères Safdie), appartient malheureusement plutôt à la seconde catégorie... Oui, Bronstein a économisé pendant un an pour tourner ce film... qu'il a réalisé sur six ans. Oui, Bronstein, on le sent, a mis sa foi, son envie cinématographique dans ce projet où l'on suit, généralement de nuit, un type dans les rues de Brooklyn. Oui, Bronstein, au-delà de tout glamour, de tout sujet facile d'accès, a pris pour héros un type inadapté à notre bonne vieille société, qui bégaie atrocement, qui perd son calme rapidement... C'est forcément touchant, dans la forme (le caméraman filme à bout de bras, dans les situations les plus incongrues), dans le fond (on n'est pas chez Marvel, là, putain !), mais c'est aussi très vite terriblement ennuyant... Notre gazier, je vous la fais courte tant le truc m'est tombé des yeux, a généralement tendance à rapidement se fâcher, à dérailler, à perdre ses moyens que ce soit avec une amie, son colloc (en retard sur les paiements), son boss (il fait un taff de porte-à-porte où il est aussi doué que moi pour être diplomatique avec des cons - j'enlève "avec des cons" ?), ou d'autres individus que j'ai eu du mal à vraiment situer... Le gars a la tchatche (forcément vu qu'il répète quarante fois les mêmes choses), s'embourbe dans ses propres phrases, ses propres idées, bref a tôt fait de perdre pied dans la plupart des situations ; on grimace de peine pour lui mais on s'en détache aussi très vite... On s'en fout ? J'ai envie de dire oui. Au niveau de la forme, c'est du petit budget, hein, c'est pas vraiment grave, on pourrait fermer les yeux sur cette image qui suinte, encore plus moche à cause du manque d'éclairage, mais comme le contenu nous intéresse autant que la reproduction chez les eunuques, on a tôt fait de débrancher et de se dire que le truc aurait gagné (enfin surtout nous, on aurait gagné du temps) à ne durer qu'un quart d'heure : on avait compris l'idée au bout de deux scènes longues à mourir, la suite n'est qu'une lente déréliction qui nous laisse d'une apathie jeanmichelienne. J'ai tellement froncé les sourcils devant ce truc d'art et essai ricain que j'ai bien dû finir par dormir ici ou là - heureusement sans rien rater. BLAblalalalalalalalala land. Mortel.

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