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4 mars 2022

Les Femmes du Pavillon J («نساء الجناح «ج) de Mohamed Nadif - 2022

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Une belle petite daube gentille et pleine de bonnes intentions, tellement positive et réconfortante qu'on en vient à douter de la santé mentale de son auteur. Comment en effet Mohamed Nadif voit le monde, s'il en livre une vision si cucul la praline ? Traverser la vie avec de telles œillères force le respect. Pourtant, le gars s'appuie sur un arrière-fond dramatique, puisque nous voilà raconté le triste destin de trois femmes enfermées dans un asile psychiatrique, ayant chacune d'elles traversé un drame dans leur vie. Il y a celle qui a perdu son gosse, celle qui a refusé le mariage forcé, celle qui a été violée par son père. Refusant pourtant de se plier aux règles de l'établissement, et épaulées par une aide-soignante bienveillante, elles font de temps en temps des petites escapades trop rigolotes, riant et dansant et faisant des farces aux hommes qui les serrent d'un peu trop près, les chipies. Mais c'est dur aussi à l'asile, parce qu'elles sont seules et tourmentées. Alors elles pleurent. Mais elles rient aussi parce que la vie c'est beau aussi parfois, malgré les peines. Et puis, c'est si bon de sentir près de soi des sœurs compréhensives et solidaires, prêtes à vous aider dans vos vengeances envers le monde extérieur (genre, mettre la voiture d'un mec à la fourrière ou lui donner un coup de sac à main) ou dans vos sauvetages (genre libérer la petite sœur du joug du père incestueux, dans une opération spectaculaire : "Bon, mannant, t'arrêtes, tu touches pas à ma sœur. / Ah oui, d'accord."). Bon, bref c'est nullissime, très mal joué, écrit franchement comme un élève de CM2 appliqué, et sans arrêt déceptif : dès que quelque chose semble se préparer en terme de suspense, Nadif désamorce le tout par un manque cruel d'imagination, par de gros bâclages de scénario, et par une pudeur de gosse de 6 ans. Un navet, à peine sauvé par une musique pas mal et par un dernier plan un peu senti.

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