Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
6 décembre 2021

Nobody's Darling (1943) d'Anthony Mann

vlcsnap-2021-12-06-18h08m17s655

A la force du poignet, on va l'achever, cette odyssée nom d'un petit fusible ! Je vous vois venir de loin avec ce petit air supérieur : encore une petite comédie romantique mâtinée de comédie musicale sirupeuse ? Eh bien oui, parfaitement, mais que croyez-vous, hein, c'est la guerre, il faut bien que certains se collent à la frivolité gentillette... Il est ici question d'une certaine Janie (Mary Lee, 1m12... son pater faisant le double, c'est la croix pour le cadreur) qui se rêve artiste... comme ses parents. Mais attention rien n'est jamais gagné d'avance : d'un point de vue affectif, depuis que le pater a décidé (pour le couple) de se mettre en retrait de la vie d'artiste, c'est pas la joie ; les parents de Janie sont à deux doigts du divorce et la chtite en est toute pantoise et chagrinée ; d'un point de vue artistique, c'est pas plus jojo : Janie danse comme Gols le pogo et se fait renvoyer sur les bancs... ; enfin d'un point de vue romantique, rien n'est gagné : elle n'a d'yeux que pour l'aspirant metteur en scène Charlie (Jackie Morgan, douze ans et demi) mais ce dernier ne semble pas vraiment la remarquer... tout est mal qui part mal. Aura-t-on malgré droit à un happy end en ces temps houleux où il ferait bon d'apaiser l'esprit du spectateur ?

vlcsnap-2021-12-06-18h08m48s325

Oui, on le voit, le scénario est une nouvelle fois pas d'une ambition terrible... Comme la mise en scène, studieuse en studio, est aussi carrée que l'image (ahhh ce format téloche), on ne s'attend pas forcément à passer le meilleur moment de l'année. Mais bon, sans trop prendre la chose de haut, on suit cette petite histoire très primesautière avec calme et docilité ; Janie aura ses instants de joie (une chanson au balcon et hop le metteur et son assistant qui y grimpent), de fantasme (un rêve au côté de son amoureux - ce costume de tournesol d'une figurante est ma foi fort original...) et de peine (elle pense s'habiller en femme fatale, a l'air d'une dinde en Chanel et se fait rabrouer en public... gasp). Mais l'amour, on le sait, use souvent de détours tortins et d'ailleurs même ses parents (oui, c'est valable à tout âge...) en feront l'expérience (rabibochage en perspective ? allons, ne pétez pas tout le suspense non plus...). On tente d'extraire la substantifique moelle de la chose et de positiver mais c'est maigre : Janie a une douce voix vintage (mouais, mais les chansons dégoulinent), nos deux jeunes gens auront droit à une nuit d'escapade (pas d'un romantisme dingue malgré le coup de la panne - ils se retrouvent à pied, la lose) et à une petite scène de séduction à genou (le baiser, le baiser - ah non), quant à la scène finale, même si elle fait péter le décor "Broadway", elle n'est pas d'un charme dingue (cette idée d'un cor qui vole quand même, qui a pu l'avoir ? il y a plus sexy)... bref, tout cela restera gentillet jusqu'au bout et doucement moyen. Frivole, quoi... Mais la filmo de Mann tremble...

vlcsnap-2021-12-06-18h09m03s754

My man Mann

Commentaires
Derniers commentaires