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28 novembre 2021

LIVRE : Soleil amer de Lilia Hassaine - 2021

indexOn change définitivement de braquet avec ce roman de Lilia Hassaine qui était tout de même dans la première sélection du Goncourt... On n'est plus du tout dans la même tenue du style, dans la même ambition qu'un Sarr... Ici, il est aussi question pourtant d'un étranger (d'origine algérienne) venu vivre en France... Les années 60, travail et cité (HLM) prometteuse, les années 70, premières désillusions (l'intégration, la reconnaissance ?...) et cité en berne, les années 80, marasme et cité poubelle... Ce parcours de cet homme (manœuvre devenu ouvrier spécialisé), aux idées basses du front, avec sa femme, au foyer, ses enfants n'a en soi rien de bien révolutionnaire, ni de bien nouveau... On est dans de l'attendu, du triste lieu commun... Seule petite pointe d'originalité, ici, en fil rouge, l'histoire de ces jumeaux  : l'un des deux enfants de ce couple se voit confié au frère du mari, puisque le brother ne peut en avoir, puisqu'il est installé, plus riche, bla-bla-bla... On suivra en parallèle l'évolution de ces deux gamins, l'un débrouillard, l'autre plus chétif, l'un plus branleur, l'autre plus travailleur... Bon, pourquoi pas. Le problème ici vient sûrement avant tout de l'écriture d'Hassaine : si les phrases sont proprettes, les comparaisons, les métaphores tournent plus souvent qu'à leur tour aux poncifs, au style à peine plus recherché que celui d'un roman de gare qui chercherait à faire littéraire. On sent qu'Hassaine s'applique comme une bonne élève, se donne entièrement dans ce récit où l'on sent en arrière fond une histoire personnelle, l'on sent son besoin de faire "poétique", d'enturbanner ses phrases mais tout cela tombe tristement à plat ; le roman se lit avec la même légèreté qu'on croquerait un radis, sans beurre demi-sel et avec du pain mou. C'est, pour parodier l'ami Gols, un roman comme il en existe déjà plein, pas mieux écrit, ni plus passionnant ; ne méritait d'ailleurs pour le coup pas plus le Goncourt que celui des lycéens (qui avait pourtant salué une sacré daube l'an dernier, mouarf). Amer.

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