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16 novembre 2021

Un Pruneau pour Joe (A Bullet for Joey) (1955) de Lewis Allen

"I have no pulse."

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Il reste bien encore quelques films noirs américains de seconde zone à dénicher... On retrouve ici, aux manettes de ce film au titre français admirable (Ah ! Notre argot, c'est quand même quelque chose...), l'ami Lewis Allen qui doIt diriger deux stars du genre : le hobbit Edward G. Robinson en éternel inspecteur finaud et le nain George Raft en petit mafieux véreux ; du classique, du grand classique, qui ne produira disons-le d'entrée de jeu guère d'étincelles. Raft est chargé de l'enlèvement d'un homme et constitue une équipe de bras cassés qui foirent quasiment à chaque fois leur mission (- j'ai eu l'info mais elle s'est effrayée - et du coup ? - ben je l'ai supprimée) - un "associé" dont il faut ensuite généralement se débarrasser avant d'attirer plus d'embrouilles ; quant à la femme fatale de choc qu'il emploie (Audrey Totter, pas pour moi), elle ne trouve rien de mieux que de tomber amoureuse de la cible... Bref, tout ce qu'il touche, ce loser de Rfat, part en quenouille ; en face, Robinson, fait feu de tout bois pour tenter de remonter jusqu'à cette petite bande de bandits ; s'il démontre plusieurs cordes à son arc et exhibe tous les moyens de la police (canadienne, oui monsieur) : analyses d'empreintes, mise sur écoute, filatures (...) il faut bien reconnaître qu'il a de la chatte ; à chaque fois, il fait mouche et tombe pile-poil sur l'individu recherché...

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Bref, autant dire que l'enquête se devrait d'être vite résolue ! Eh ben non, pire, Robinson se fait piéger comme un bleu et se doit de retourner Raft dans la dernière ligne droite (la chute ou la cascade...) pour espérer sauver sa peau et celle du type kidnappé... La crédibilité de la chose est souvent mise au placard mais cela permet au moins d'assister à une scène cruciale : une ultime conversation entre nos deux stars, avec un Robinson manipulateur en diable et un Raft en éternel type zen (c'est lui qui n'a "pas de pouls" : rien ne le fait ciller même les pires cagades de son équipe) : l'un parviendra bien à retourner l'autre... Suspense... Si Allen livre un produit honnête sans éclat, il ne se casse pas franchement la nénette pour mettre en scène ces stars ; son grands trucs, pour les occuper, c'est de leur faire faire une réussite - jouer aux cartes permet d'avoir une certaine contenance, certes ; une fois, why not, mais systématiquement, c'est un peu lourd - comme si l'accessoiriste était parti en vacances. Un noir bien trop tranquille et attendu mais qui permet au moins à nos deux têtes d'affiche de trouver un partenaire à sa hauteur...

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