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3 janvier 2020

Queens (Hustlers) (2019) de Lorene Scafaria

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C'est la période des fêtes, le moment propice pour s'offrir un petit film de biatch - non, je n'ai pas d'excuse, je le sais. Attention les yeux (notamment pour les fans de pole dance dont je suis et ce depuis tout petit), Jennifer Lopez (l'âge de mon grand frère mais pas le même physique - on sent qu'elle boit moins de pastis) est chaude comme la braise : tu lui donnes quoi, un string et une barre de métal et elle te fout le feu où tu veux. On regarde toutes ces filles qui se trémoussent sur la piste pour une poignée de dollars d'un œil un peu éberlué et l'on se dit qu'heureusement chez nous, en France monsieur, la manif pour tous veille, sinon on connaîtrait la même décadence de chair. On se rince l'oeil gratis, mais attention, cette histoire, eh oui, cette histoire vraie (!!! si, si, c'est annoncé) est un film de fond. Car on est en 2019 et plus question de considérer les femmes uniquement comme de la chair à canon (autrement dit des filles que l'on mate à l'heure de l'apéro). Ces femmes-là sont bougrement intelligentes : elles allument le mec pour le dépouiller et n'hésitent pas, pour lui faire sortir plus aisément sa carte bleue, à le droguer (un petit cocktail euphorique qui rend aussi amnésique). Mais elles ne font pas cela pour l'argent ; ah si pardon, elles font cela uniquement pour l'argent, pour se payer notamment des fringues de folie mon vieux, et elles ont bien raison d'en profiter. Si. Leur argument moteur : ces petits cons de Wall Street ont plumé l'Amérique, il n'y a pas de raison de ne pas profiter d'eux à présent. La morale est sauve, le dieu argent, les fringues en latex et la chirurgie esthétique triomphent : le temps des femmes fortes est venu !

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Alors bon, sans vouloir faire preuve d'une quelconque causticité, avouons quand même que le film est con comme un bidon, répétitif à l'envi (un pigeon, nos quatre go-go girls (oui, elles changent à chaque fois de fringues, ce sera la seule variation) qui le droguent, le dépouillent, le laissent sur une carpette - il va pas se plaindre, ce nigaud, d'avoir passé sa soirée avec quatre bombasses, il osera jamais). La musique est clinquante, les filles (gonflées à l'hélium) sont clinquantes et aussi érotiques qu'un canapé en poil de chèvre, les images sont clinquantes : bref, rien n'est vraiment chic, tout est toc mais comme c'est l'époque du girl power, cela suffit pour donner une caution intellectuelle au film. Eh bien non, c'est juste laid dans le fond et dans la forme et n'offre au spectateur (dont je fus, dit-il la queue entre les jambes) que du matage de bas étage. Reste J-Lo pas encore en gelée dont la plastique fait rage dans ce monde d'apparence ridicule. Show must stop, un moment, c'est tout. Tournons la page de Noël et gardons la tête basse.

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