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1 janvier 2020

Le Mans 66 (Ford v Ferrari) (2019) de James Mangold

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Un film de bagnoles pour commencer l'année sur les chapeaux de roue... Cela faisait bien bien longtemps que je ne m'étais point attaqué à une super prod ricaine - et le moins qu'on puisse dire c'est que cela ne me manquait point. Ici, on a affaire, contrairement à la débauche de moyens dont l'empreinte carbone a dû détruire trois villages inuits, à un pitch simplissime : Damon (pugnace) et son pilote Bale (ultra pugnace) doivent imposer leur vue chez Ford pour parvenir à remporter un titre au Mans. Le thème aurait été les rillettes que le film eut été certes moins spectaculaire dans la forme mais tout aussi manichéiste dans le fond. Damon (à la conception de la bagnole : il ne peut plus conduire, son cœur est bouffé par les graisses) et Bale, sont des gens de terrain, qui connaissent les porcs, qui ont gagné en leur temps tous les prix de rillettes régionaux et nationaux. Relever le défi de gagner le grand prix des rillettes du Mans avec des concepts et des méthodes ricaines, c’est leur karma. Encore faut-il qu’on leur laisse les coudées franches dans l’alimentation du porc, la préservation de l’environnement, le concept du pot, etc… Ils feront bien sûr le max, prendront tous les risques persos, et paieront cher la moindre concession (obéir aux lois du marketing) : mais l’essentiel n’est pas forcément de gagner mais de garder son honneur – le monde est pourri, l’esprit des vraies rillettes est de toute façon voué à disparaître.

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Bon, je suis sans doute un peu moqueur mais faut reconnaître qu’en terme de psychologie, ce genre de pitch n’a guère évolué outre-atlantique depuis les premiers films sur les cow-boys et les indiens… Mangold, sinon, n’est pas un manchot dans sa façon de filmer : ça pétarade à tout va, l’image est chaude et rutilante et on passe 2h30 à la vitesse d’un TGV quand il y en a un. Pas besoin de réfléchir outre-mesure (on peut voir le film avec le casque du lendemain, c’est même conseillé), il suffit de s’accrocher aux mâchoires déterminées de Damon et de faire confiance à ce compétiteur de Bale qui ne lâche rien (les freins, eux, par exemple…). Tout est ici parfaitement huilé (le gosse trop mignon de Bale, sa compagne (Caitriona Balfe, pfiou) trop charismatique (…)) et même si Damon et Bale devront serrer les dents plus souvent qu’à leur tour face aux caprices de la mécanique ou la connerie de leur supérieur direct, ils devraient finir par vaincre. Une tartine prévisible (qui tombe donc du bon côté) mais qui ne se révèle pas, dans la forme, trop indigeste.

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