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27 janvier 2016

Queen of the Desert (2016) de Werner Herzog

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Je suis actuellement dans ma période désert et dromadaires. Aaaah, un film de Werner Herzog, c'est toujours une joie... mais, juste pas là. Quelle idée, tout d'abord, d'avoir voulu engager Nicole Kidman (si ce n'est que son nom commence en "Ki", je reconnais le challenge) la seule personne qui ne bronze pas dans le désert. Elle est aussi crédible dans les dunes que M. Pokora dans une librairie. Je ne voudrais point paraître mesquin mais il semblerait qu'il y a plus de botox dans ses joues que d'eau dans la bosse de son dromadaire... Elle ressemble, la pauvre, de plus en plus à son modèle en cire (fondu, avec la chaleur, forcément) ne pouvant bouger un muscle du visage que lorsqu'un marionnettiste caché dans le plafond tire à fond sur un fil (encore un effort et on aura bientôt un troisième frère Bogdanoff). Son jeu est grotesque à l'image de cette séquence où, en plein désert, on lui offre une tête de cabri et qu'elle lâche un "waaa" (ouais, juste un "waaa", ce serait presque drôle si ce n'était ce bon Werner aux commandes). On voit bien, l'enfoiré, ce qui a pu l'intéresser dans ce projet : voyager gratos en Jordanie et au Maroc tout frais payés. L'histoire, elle, forcément intrigante sur le papier (les aventures dans le désert de Gertrude Bell - genre de T. E Laurence au féminin (T. E. Laurence, au teint de cadavre, interprété par Robert Pattinson, eheh - le budget crème solaire a dû exploser)) se révèle au final aussi passionnante que la course en trottinette au Paris-Dakar : la donzelle n'en fait qu'à sa tête et, bravant les autorités britanniques, part sur son dromadaire avec une poignée d'hommes et une quinzaine de malles (il y a au moins un lit king size pliable dans les bagages) pour rencontrer des éminences perdues dans le sable – le contact est rude mais souvent les portes s’ouvrent devant la belle aux cheveux de feu... Franchement, on s’en tape royal, comme un couscous.

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Ah oui, cherry on the cake, il est aussi de ses amourettes (deux, ô combien tragiques, mes amis) avec James Franco (la première partie du film, consternante) et un consul moustachu... Comment dire ? On sent bien que le Werner est plus doué pour filmer des sauts à ski, un volcan ou des nains que des histoires romantiques... Aïe aïe aïe, que ces deux histoires sont cucul la praline - Herzog veut se la jouer sûrement romantique à mort (en hommage sans doute à sa contrée) et reste au niveau des pâquerettes (je vais me retenir de parler de la musique : de l'envolée pompière hollywoodienne, mes amis, avec un ptit côté ethnique - genre l'arabe faisant des vocalises alors que le vent s'abat sur les dunes et que la caméra s'envole... Mon Dieu… Lelouch, sors de ce corps). Si on peut éventuellement, parfois, apprécier ces mouvements ultra chaloupés de caméra (aussi mouvante que des sables) ou ces plans qui partent soudainement dans le ciel (bravo le gars aux commandes du drone, non, franchement bravo), on a tout de même franchement du mal à en voir l'intérêt. Ah oui, c'est joli cette caméra qui serpente au ras du sol pour contourner une table ou traverser une salle de danse mais... hein ?... c'est quoi le but de la chose ? C’est pour la 3D ? Au mieux, disons-le franco de port, on assiste à un joli livre d'images sponsorisé par National Geographic (oh pétard, je repense à la séquence de danse chez les Druzes... ohohoh... là c'est digne du folklore de Gannat...), au pire, il s'agit d'un truc sans âme avec la pauvre poupée Kidman qui part désespérément à la recherche des expressions perdues de son visage : une mission extrême, comme Werner les aime, mais affreusement vaine...

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 Venez vénérer Werner

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