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10 août 2013

From one Second to the next (2013) de Werner Herzog

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Envoyer un texto ou conduire, il faut choisir. En quoi, allez-vous justement me faire remarquer, cela peut-il me concerner directement alors que le seul texto que j'ai réussi à envoyer dans ma vie est un timide "OK" (il m'a fallu 17 minutes) et que je n'ai nul permis voiture (passons sur mon permis moto acheté un euro pour ne pas dévier du contexte)... C'est dire. Ben voilà, c'est un documentaire de 35 minutes du gars Werner et je ne peux, par définition, passer à côté (si vous avez un plan ceci dit pour mater le concert de The Killers : unstaged réalisé par le cinéaste allemand, je suis preneur - c'est po disponible sur les canaux habituels "where [I] live (...) because the owners has some restrictions" - gasp). Herzog est définitivement le réalisateur des extrêmes : voilà douze fois que je commence par la même intro, mais qu'y puis-je, vu le contexte de ce doc ; une seconde d'inattention pour taper votre SMS à la con et des vies foutues en l'air et perdues à jamais... Voilà l'idée. Herzog, sur la base d'interviews "basiques" - même si on reconnaît au premier coup d'oeil la "mise en scène" et le style du cinéaste -, évoque quatre accidents terribles : une conductrice ayant fauché un jeune enfant paralysé pour toujours, un homme ayant percuté une carriole sur la route et tuant sur le coup trois jeunes Amishs, une femme ayant détruit la vie d'une personne hyperactive devenue, suite à l'accident molle comme une chique (et je ne parle pas de son chien tué sur le coup, vous savez à quel point je suis sensible sur le sujet...), un conducteur ayant provoqué la mort de deux adultes... Un simple "J'arrive" ou "Je t'aime" écrit sur le pouce au volant et bang une catastrophe irréparable. Herzog interroge victimes (et/ou leur famille) et responsables (et parfois aussi un flic évoquant la violence de l'accident), ceux-ci comme ceux-là ayant bien du mal à ne pas craquer en plein milieu de leur témoignage (Herzog se mireilledumasise depuis quelque temps ? Allons, ne soyons pas cruel, on reste tout de même dans une vraie sobriété... mais c'est lacrymal, vi).

bbmuby

Herzog nous amène une fois de plus dans les tréfonds de l'âme humaine avec son lot de regrets, d'incrédulité (avec son lot de personnes qui continuent de tourner les yeux vers le ciel en se demandant s'il y a bien quelqu'un là-haut), de pardon : des responsables d'accidents qui continuent de prier sur le bord de la route pour expier ou qui restent sans voix devant les messages d'empathie de certains membres de la famille des victimes (ce père Amish on ne peut moins rancunier ou cette fille capable aujourd'hui de serrer dans ses bras le responsable de l'accident mortel de son père). La voix d'Herzog ne se fait point entendre pour laisser toute la place à l'expression de ces tragédies qui se sont stupidement jouées sur une touche. Seules quelques notes d'une musique particulièrement inspirée viennent atmosphériser ces témoignages forcément prenants. De l'infiniment petit à l'infiniment grand, enfin, avec cette jeune fille privée de son père et filmée auprès d'un télescope géant : elle espère que quelque part dans l'univers l'esprit de celui-ci subsiste... Du Herzog pur - don't text and drive, c'est le message, sinon et c'est visible  (c kdo samfé plézir).

eqjwus

Venez vénérer Werner

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