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7 juin 2013

Le Studio amoureux (Die verliebte Firma) (1932) de Max Ophüls

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Premier long-métrage d'Ophüls qui tente d'entrée de jeu de réaliser (avant l'heure... et la maturité) une Nuit américaine mâtinée de comédie musicale... Enfin bon, je ne vais pas non plus trop vous émoustiller en vous faisant croire qu'il s'agit là du trésor du siècle. Disons que le gars Max se règle et nous livre, pour un coup d'essai, une très très gentillette comédie romantique... L'histoire en elle-même n'a d'ailleurs rien de bien original : un couple d'acteurs se dispute pendant le tournage d'un film, la donzelle se barre et l'équipe décide de la remplacer par le joli petit minois qui est venu perturber par deux fois le tournage. Toute l'équipe tombe raide dingue de cette fraîche et mignonne chose blonde qui, à défaut de savoir jouer, a un bien joli sourire. C'est forcément le producteur qui finira par rafler la mise ; seulement après un rendez-vous (sexy) dans une piscine à remous (si), il annoncera à la belle... que les actrices ne l'intéressent pas. Il préfèrerait de loin, le bougre, avoir une jolie bobonne à la maison qu'être marié avec une star adulée... Oups. Mais notre blonde, elle, rêve (séquence onirique bien pâle) d'être déjà en haut de l'affiche... Comme la toute première journée de tournage avec notre blondinette se déroule de façon catastrophique (faut dire que l'acteur principal est une vraie plaie qui ne se prend pas pour de la gelée), on voit venir de très loin le happy end...

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C'est assez mignon de voir tous ces petits techniciens vouloir serrer la blonde ; ils n'y vont pas par quatre chemins pour lui faire comprendre ce qu'ils souhaiteraient faire avec elle (depuis la nuit des temps, tout le monde le sait, dans le cinoche, faut coucher, hein)  - le metteur en scène allant jusqu'à tenter le "coup de l'écharpe" (j'avais tenté quand j'avais 15 ans, j'ai juste réussi à étrangler la fille) qui est franchement très classe : tu saisis l'écharpe de ta proie et tu l'attires vers toi. Notre blonde, que l'on tente d'embrasser tant et plus, garde constamment le sourire et parvient à glisser comme une anguille des bras de ses prétendants. On sent de toute façon dès le départ que c'est le beau gosse de producteur qui va rafler la mise - ainsi va la vie... Les acteurs ne sont pas forcément toujours au top (quand notre blonde tente de jouer "l'exaltation" - elle vient d'apprendre, cette simple petite standardiste, qu'on veut lui confier le rôle principal dans le film, c'est proprement l'horreur) et on peine à vraiment se prendre au jeu de ces situations de drague guère originales. Une petite séquence en maillot de bain pour apporter de la chair et... du ridicule (le maillot une pièce pour une femme, on comprend, mais pour un homme, ce n'est définitivement pas seyant), quelques timides tentatives du Max au niveau technique (des changements d'angles tous azimuts au cours d'une séquence ou encore un bien joli travelling avant de le "couloir des artistes") et au final une rareté pas franchement désagréable mais loin d'être sidérante... Des premiers pas, dirons-nous.

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Un max de Max, clique

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