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Shangols
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31 octobre 2019

Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland) (1951) de C. Geronimi, W. Jackson et H. Luske

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Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pont fait un Walt Disney - bon, oui, finalement, ce ne fut point Bambi, je suis resté dans mon thème de la semaine... Elle est bien curieuse cette petite Alice (et la curiosité est un bien vilain défaut, foi de mini huîtres), et elle ne peut s'en prendre qu'à elle de verser des torrents de larmes ou de se retrouver toute pauvrette dans la forêt... N'exagérons rien, on demeure chez le père Walt et l'angoisse ne dure jamais très longtemps... Et vas-y que je te balance à la moindre occase une ptite chansonnette pour la joie - ah nan, nan, pitié, po de chanson... Mais me voilà bien caustique d'autant qu'il y a quelques personnages bien troussés et inquiétants dans cette version en particulier cette reine ultra tyrannique, accompagnée de son Sarko de poche, qui n'a de cesse de pousser de belles gueulantes sur la toute fin - il est grand temps de rentrer chez toi Alice et de retrouver ta soeur BCBG... D'autres créatures purement disneyennes sont assez réussies comme ces mignonnettes petites fleurs qui ont toutes un "caractère" en accord avec leur "atour" (ou leur pétales), ces canards pouet-pouet (faut le voir, sûr) ou ce chien-balayeur ; le lièvre de Mars ou Bill la limace lorgnent eux presque du côté de Tex Avery, ce qui constitue forcément un compliment en la matière. Le final vaut également le détour avec ce(s) jeu(x) de cartes qui se déploie(nt) dans tous les sens (beaucoup aimé le "comptez-vous ! 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, valet..." (il m'en faut peu parfois)) et notre Alice, perdu dans le labyrinthe de ses songes, renversant ce "château de cartes" dans sa fuite... en avant. Bon, allez, encore un ptit muet pour la route et je n'aurai plus d'excuses filmiques pour me mettre à plancher sérieusement...   (Shang - 23/01/12)

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Assurément un des plus beaux Disney et un des plus inventifs, même si la plus grande part de l'imagination débridée mise en place là-dedans est due à Lewis Carroll, qui n'avait pas besoin de cette illustration pour être un génie du surréalisme et du bizarre. Baste : Disney s'empare de cette magnifique histoire et réalise une oeuvre très fidèle, presque dévote. Et il a bien raison : en mettant en images et en couleurs l'univers d'Alice, il parvient, à l'instar de Carroll, à mettre le doigt sur la texture des rêves, en tout cas ceux des enfants. Il y a ce mélange constant de peur et d'émerveillement, cette absence de frontières dans le domaine des possibles, ces fantasmes d'agrandissement ou de de rapetissement, cette sourde inquiétude (Alice est à deux doigts d'être brûlée vive, de s'écraser comme un vieux flan, d'être décapitée, d'être noyée), cette naïveté de certaines images, cette création subconsciente de monstres en tous genres. Et tout comme Carroll, il y a ce jeu sur la langue qui épate : le film est à voir en VO pour entendre ces chansonnettes absurdes, ces jeux de mots à tiroirs et ces barbarismes alambiqués. Même si le film a l'air d'avancer totalement en roue libre, il est toujours maintenu, et jamais on a l'impression d'un grand n'importe quoi : il y a une vraie cohérence dans l'univers du film, et chaque nouveau délire prend sa place presque logiquement dans le rêve d'Alice. C'est pourquoi il est très agréable de s'y laisser couler. Pourtant l'imagination est complète : le chat invisible, le ver opiomane (mon préféré, un petit côté Droopy mélangé avec Houellebecq), les deux jumeaux complémentaires, le lièvre dingue (un Groucho Marx absolument imparable), le morse fan d'huitres, les fleurs chantantes, la poignée de porte philosophe, la reine de cartes à jouer... Tous les personnages sont drôles, colorés, tous ont leur petit caractère, et sont de plus animés avec un sens du rythme extraordinaire (les mouvements du Chapelier fou dans la séquence du "non-anniversaire" sont géniaux, une merveille de précision où chaque vers de la chanson s'accompagne d'un petit gag visuel). Face à cette faune, on apprécie aussi beaucoup le personnage d'Alice. Loin d'être le faire-valoir des créatures du rêve, elle a un vrai caractère, lui aussi très enfantin, tour à tour curieuse, désespérée, joyeuse, colérique, flemmarde, etc. Après une séquence très (mais alors très) sucrée, où la demoiselle s'amuse avec son chat cromignon et se fait engueuler par sa soeur psycho-rigide, l'univers mental dont elle nous fait la démonstration paraît infini. Ce fim est un enchantement, et donne envie de faire eds gosses rien que pour pouvoir le leur faire découvrir. C'est vraiment dans ce domaine-là que Disney fut le plus inventif, dans le "sans-limite" : Fantasia et Alice in Wonderland sont les deux sommets de sa carrière.   (Gols - 31/10/19)

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