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18 mai 2011

Nid d’Espions (The Fallen Sparrow) (1943) de Richard Wallace

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Point d'OSS 117 dans cette version de Wallace, mais un John Garfield encore sous le choc après avoir macéré dans les geôles espagnoles. De retour aux Etats-Unis, après une petite cure pour calmer ses nerfs (il a connu la torture, le bougre, et le moindre bruit un poil lancinant a le même effet sur lui que la voix de Céline Dion sur moi : des sueurs, des fièvres, comme si la boîte crânienne allait exploser en un sens), il est bien décidé à enquêter sur le "suicide" de son vieux pote Louie Lepetino. Cet ancien camarade de guerre, auquel il doit tout, a d'après lui bel et bien été assassiné... Alors qu'il s'aventure aux côtés d'anciens amis dans le grande monde new-yorkais où pullulent les réfugiés, il semblerait bien que notre gars John soit lui-même étroitement surveillé. Ça commence même à sentir franchement le roussi pour lui, quand il retrouve son pote Ab une balle dans la tête un pistolet à la main - l'autre avait horreur des armes à feu, un peu comme si un végétarien était retrouvé mort avec un os de poulet au travers de la gorge (c'est la seule métaphore qui me vient, là, maintenant...). Sujet encore à des crises (il semble obsédé par le bruit d'un type qui boîte, réalité ou fiction ?...), John s'accroche pour tenter de mettre la main sur les tueurs de ses potes. Ça sent le nazi à plein nez, normal on est en 1943.

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John Garfield tient ce petit film d'espionnage sur ses épaules et se démène comme un beau diable pour remonter la piste. Le MacGuffin peut paraître un tantinet "alambiqué" - une sombre histoire de drapeau (si, si) à la suite de la mort d'un général attaché à Hitler -, la vraie bonne nouvelle venant du casting féminin. Garfield se retrouve en effet cerné par une brochette de bien jolies gorettes qui lui font les yeux doux : Barby (Patricia Morrison) un ancien amour, Whitney (Martha O'Driscoll), la cousine d'Ab devenue chanteuse de charme, et surtout la magnifique Toni, Maureen O'Hara, sublime brune soi-disant de sang royal qui semble malheureusement être à la solde de l'ennemi - parfaite comédienne, espionne double, jeune femme manipulée, rah bien difficile à dire. L’alchimie entre elle et Garfield est évidente et celui-ci de prier pour qu'elle ne lui joue point un tour de cochon. Le film oscille entre leurs petits numéros de charme avec les déclarations enamourées d'usage - il en vole des baisers, ce chanceux de John -, les dangereuses silhouettes dans l'ombre et les bruits alentours qui ne cessent encore et toujours de hanter notre héros. A malin, malin et demi et l'on sent que dans la dernière ligne droite, chacun y va de sa petite ruse de derrière les fagots pour tromper son adversaire. John va-t-il s'en sortir indemne, sera-il capable de retrouver la sérénité et le bonheur, rien est moins sûr en ces temps troublés où chaque donzelle, femme de chambre ou non, est une menace... Un ptit film noir vintage joliment féminisé, voilà tout.

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Black is black, it's here

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