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27 janvier 2010

Une Poignée de Salopards / The inglorious Bastards (Quel maledetto treno blindato) (1978) d'Enzo G. Castellari

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De la bonne série Z qui tache et qui serait sûrement restée enterrée à jamais dans les tréfonds d'un tiroir si Tarantino ne s'en était un poil inspiré (disons le titre, quoi, surtout...). Des prisonniers ricains (des soldats, en 1944, ayant commis en France des meurtres et autres exactions diverses) - cinq types un peu starbés qui jouent comme des cochons : un sergent qui ressemble à un mauvais Nick Nolte, un black qui fume des cigares ça comme lui permettant de lui donner un mimimum de contenance, un rital avec les cheveux aussi long que Francis Lalanne mais aussi convaincant (genre "passage à vide"), un type aux yeux bleux translucides et au teint plus rouge qu'un coureur du Tour du France, raciste comme un pauv' con, et un chtit gazier tout tremblant - vont parvenir à s'échapper lors de leur transfert motorisé : ils sont bombardés par des avions inglorious_bastardsallemands et parviennent dans la confusion à prendre le contrôle de la situation; ils tentent de traverser les lignes allemandes (pour rejoindre la... Suisse)  avec l'aide d'un teuton rencontré en route et acquis à leur cause, avant que des résistants français emmenés par Véronique, alias... Michel Constantin himself - tout barbu et po si mauvais en comparaison des autres lascars, clair - leur mettent le grappin dessus; ils se retrouvent, à la suite d'un quiproquo béta, embarqués dans une mission suicidaire : prendre d'assaut un train boche qui transporte des missiles. C'est haletant, hum, je vous préviens, il y aura de la sauce tomate (la touche Buitoni du réalisateur) et des explosions à foison - véritable massacre d'une jolie maquette. C'est pas si fauché qu'on pourrait le croire au premier abord, le montage reste pour sa part relativement soigné et même si les types qui meurent jouent comme des enfants qui jouent à la guerre (cette manie de trembler dans tous les sens avant de s'effondrer), on ne passe pas un moment si désagréable. On sent que le Castellari est amateur de cascades en tout genre et aime bien les trucs qui pètent; ça va du grotesque - le type qui part en l'air (oh le gros fil du câble) après l'explosion d'une grenade - au dantesque (c'est pratiquement trois bombes atomiques qui explosent cette pauvre petite gare franchouillarde) en passant par l'honnesque (c'est uniquement pour la rime... et pour dire que quand même on a droit à notre lot de scènes casse-cou sportives). Notons au passage l'incontournable scène érotico-comique - un groupe de teutonnes qui se baignent nues mais manient la mitraillette comme des sauvages - et le léger soupçon de romance via cette résistante française belle comme un coeur (Debra Berger, même po French en fait) aux yeux revolver. Faut s'appeler Tarantino pour avoir été marqué un tant soit peu par le bazar mais faut reconnaître qu'on s'attendait point non plus à découvrir l'oeuvre d'un fils caché de Rohmer. Pour accompagner la pizza ou faire la nique à un pauvre temps pluvieux.

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Commentaires
K
avez-vous vu Keoma du même réalisateur ? il vaut le coup d'oeil
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