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4 octobre 2009

Fast Workers (1933) de Tod Browning

vlcsnap_960223

Tod Browning laisse de côté l'exotisme et l'étrange pour la comédie de moeurs contemporaine et le résultat est... dramatique. Franchement, malgré trois acteurs qui tentent d'y croire (charmeur et bagarreur John Gilbert, bourru et naïf Robert Armstrong qui ne s'est pas encore remis de sa rencontre avec King-Kong, mignonnette Mae Clarke en fille "légère") et une première séquence relativement bien faite et impressionnante puisque nos deux gars travaillent en haut de gratte-ciel, le reste demeure d'un plan-plan terrible. John et Robert se tirent la bourre en dehors du boulot : l'un tente toujours de mettre l'autre dans une situation "ridicule" avec une gonzesse, juste pour le fun (lancer une pièce au passage d'une gonzesse pour qu'elle mette une baffe à vlcsnap_962158celui qui se trouve le plus près (forcément non coupable) pendant que le jeteur de pièce se fend finement la pipe, persuader l'un d'aborder une fille, apparemment seule, quand le compagnon de celle-ci vient de s'absenter : quand le compagnon revient, c'est baston assurée et le rire gras de l'autre qui avait vu le coup venir...). C'est déjà un peu lourdaud au départ. Arrive le plat principal : un jour, Robert tombe amoureux de Mae; ce qu'il ne sait pas c'est que cette dernière fricote avec tout le monde (notamment John) et qu'elle n'attend que le bon pigeon pour se marier. John, qui veut aider son pote (ah, l'amitié virile de l'ouvrier) prend des photos compromettantes de lui-même avec Mae pour que son pote se rende compte de sa boulette. Seulement quand il lui file les photos, l'autre est déjà marié... Oups. Robert est super vénère (on le comprend) et bien décidé à faire la peau de John sur leur lieu de travail - plus dangereux que s'ils étaient profs, forcément. En dehors du fait que c'est filmé tout platement, qu'on devine le scénar presque avant que le film commence et qu'on se demande le véritable intérêt de Browning de réaliser un tel film, la morale de la fin - dans le genre "faut se méfier des gonzesses qui bien souvent sourient à tout le monde pour se caser, heureusement que les hommes se serrent les coudes" - est un peu minable. Avec ce genre de film, on comprendrait presque pourquoi Browning a fini sa carrière dans l'oubli... Bien terne et convenu.

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