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5 juin 2009

Les Enfants de la Crise (Wild Boys on the Road) (1933) de William A. Wellman

wildboys2

Wellman nous montre les effets de la Grande Dépression par le biais de ces hordes enfants qui envahirent les routes à la recherche d'un taff : comme leurs parents se retrouvent au chomdu et, en partie, à la soupe populaire, non seulement trouver un travail semble la meilleure façon de survivre mais en plus cela fait toujours une bouche de moins à nourrir. Eddie, genre de petite frappe au grand coeur décide de se barrer en postwer_Wild_Boys_of_the_Roaddirection de Chicago avec son pote d'enfance, Tommy. Eddie a vendu sa bagnole, ce qui lui a arraché le coeur - et a donné la thune à son pôpa pour qu'il paye ses dettes ("c'est bien fiston") -, quitte sa fiancée que j'aurais volontiers récupérée et saute dans le premier train avec son pote. On connaît ce genre de périple où les types des chemins de fer et les flics font tout pour chasser ces pauvres hères qui finissent par se retrouver dans un ghetto en lisière d'une grande ville. Entre moult bastons et cris de rage calimoresques - la société est trop injuste -, Wellman "pimente" tout de même son récit avec une allusion au viol d'une jeune fille - un cheminot rentre dans le wagon alors que la chtite est en soutif, faisant sécher son pull : le cheminot déraille - et avec l'accident affreux qui survient à Tommy - il se fait couper la jambe par un train, un truc super douloureux m'est avis... Les deux garçons - ou disons le garçon et les trois-quarts de l'autre pour être précis (mouais, je sais...) - ont rencontré en route une fille à l'allure de garçon qui se lie rapidement à leur bande de deux. Malheureusement entre les trois, il n'y a absolument rien de scabreux et on est un peu déçu pour eux d'autant qu'ils vont de ville et ville et surtout de déception en déception. On se dit que Wellman veut dresser un constat brutal et quasi désespéré de cette jeunesse sacrifiée, mais il nous livre un final en sorte d'American Dream ressuscité - dans le genre tout s'arrange aux States, demain est un jour meilleur, il faut croire en la Justice de notre pays... - qui laisse un peu comme deux ronds de flan. Après une heure de film sans échappatoire possible (j'aime bien les trucs glauques sans retour, j'ai tort?), ce happy end sent un peu le jus de chaussette réchauffé. Dommage, même si cette intrigue en perpétuel mouvement qui suit les premiers feux de cette jeunesse qui-n'en-veut vaut quand même le détour.      

enfantsdelacrise01

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