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Shangols
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22 mars 2009

SERIE : 24 Heures chrono : Redemption - 2008

24_redemption_7Avant d'ingurgiter goulûment la tant attendue saison 7, un petit passage vers cet opus d'1h40 censé faire la transition entre deux saisons en attendant que ces putains de scénaristes aient fini leur grêve (les gusses veulent êtres payés, non mais je rêve). Disons que, ma foi, on est dans la continuité, sans plus. Jack Bauer a toujours beaucoup de soucis, mais il n'a plus son portable : il pensait passer des vacances bien méritées dans je ne sais quel pays africain, et voilà-t-y pas qu'un coup d'état menace. Vous connaissez le bougre, il va pas mettre longtemps à être au centre de la chose, tout le monde veut rapidement sa peau. Et c'est reparti pour une cavale incessante, cette fois dans la jungle, ce qui change des rues américaines.

24_redemption_26Le film est vraiment agréable, plein de rebondissements comme on les aime, plein de méchants vraiment très méchants (Jon Voight, cette fois, mais aussi un chef de la rébellion odieux ou un agent de l'ONU minable) et de gentils super gentils. La bonne idée, c'est Jack Bauer lui-même : tourmenté par son passé, il s'est exilé pour expier ses péchés, et traîne de plus en plus une mine de trois mètres de long (l'épisode comence à 15h, il a déjà l'air épuisé). Comme si la série, réputée de droite, revenait un peu sur ses convictions et demandait à son héros quelques comptes. La torture, Jack, c'était pas une bonne idée. Poursuivi par les autorités yankees, tarabusté par sa conscience, le compère s'occupe24_redemption_3 désormais d'enfants réfugiés dans une école de brousse. Ce sont d'ailleurs eux les principaux enjeux du film : comment les sauver, aussi bien ceux qui ont été endoctrinés par les putschistes que ceux qui ont gardé leur innocence. Enjeu qui fait aussi la limite du film : consacré uniquement à eux, Jack Bauer devient un tantinet trop gentil en défenseur de la veuve et de l'orphelin. On cherchera en vain la trace de cette fameuse déviance dans le personnage : il est d'un bloc, hyper-héroïque, jamais troublant.

A part ça, c'est de l'honnête travail de mise en scène, on retrouve avec plaisir ce filmage caméra à l'épaule qui a fait la gloire de la série. Pas grand-chose à se mettre sous la dent côté24_redemption_29 enjeux politiques : certes, il y a du nouveau à la Maison Blanche, puisque c'est une femme qui est présidente cette fois-ci (ce qui augure du bon pour Hillary à la prochaine). Mais les scénaristes ont un peu sacrifié la partie "secrets sur moquette épaisse" pour préférer l'action et les fusillades. Un épisode tranquille, finalement, qui nous fait retrouver nos pantoufles. Agréable, mais on attend plus pour la suite.

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