Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
19 janvier 2008

Mark Dixon, Détective (Where the Sidewalk Ends) (1950) d'Otto Preminger

photo_Mark_Dixon_detective_Where_the_Sidewalk_Ends_1950_2

Voilà un bien joli film noir, sec comme un café sans sucre. Preminger reforme le couple de Laura, Dana Andrews/Gene Tierney, pour un polar sans gras comme on les aime. Un détective qui va droit au but en jouant les gros bras, une Gene Tierney plus gentille et naïve que femme fatale, et un commissaire au gros pif, l'excellent Karl Malden. Un noir et blanc signé Joseph LaShelle classieux, que demande le peuple? 

craigstevens14

Mark Dixon s'est pris en un mois 12 plaintes de petits gars de la pègre pour tabassage intempestif; son supérieur hiérarchique est pas vraiment content, le met en garde, le rétrograde même; pas de bol, dès que le Marc retrouve un témoin capital, un Ken, dans une sombre affaire de meurtre, il envoie un pain rétamant complètement notre type qui s'étale raide mort - ouais il avait un truc en acier en guise de mâchoire suite à une blessure de guerre, fallait y aller mollo... Le sort s'acharne sur notre Mark, totalement sous le charme de Gene Tierney, quand on accuse le père de celle-ci du meurtre du Ken... Il faut dire que notre Mark a également un gros problème perso : son père était un gangster, et il a toutes les peines du monde en tant que flic pour que ce passé paternel ne lui colle pas aux basques. Responsable d'un accident mortel, Mark est prêt maintenant à se sacrifier, en se faisant tuer, pour qu'on démasque le vrai coupable du meurtre, un chef de la pègre qui ne cesse de passer entre les mailles, sur lequel il enquêtait au départ... Ça se passera mieux que prévu, on arrêtera le coupable, mais sa mauvaise conscience poussera le Mark à se livrer à la justice... Mais bon quand on sait qu'on a le soutien aveugle de Gene Tierney, on est prêt à passer 20 ans en prison (ouais peut-être moins quand même).

markdixondetective15

Un meurtre, un détective qui sourit quand il se brûle et qui s'enfonce peu à peu dans la panade, la présence d'une héroïne au sourire si doux, il n'en faut pas plus pour Preminger pour mettre en scène un vrai modèle de film noir. Il y a un soupçon de romance avec un baiser qui se fait longuement attendre, des bastons où il pleut des marrons comme en automne, des gars de la pègre qui se la pètent et une police qui patine; seul le Mark avec ses méthodes pas très orthodoxes (Boum, prends ça dans la tronche, tu disais?... - il a un faux air d'Eddie Constantine, ce Dana Andrews, qui lui donne un air encore plus renfrogné) est capable de dépêtrer cet imbroglio. Il forme un couple charismatique d'anthologie avec la Gene qui, bien qu'en retrait et moins pimpante que dans Laura, continue d'irradier la péloche (mais bon je vais pas me lancer dans une déclaration d'amour à chaque fois). Bref, du solide, du costaud, du brutal - noirissime.

Commentaires
Derniers commentaires