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Shangols
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14 janvier 2008

Burning Dreams (Ge-wu zhongguo) (2003) de Wayne Peng

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Liang yi, genre de maître Yoda des claquettes, a crée l'école Dreams 52 Dance à Shanghai. Fan de Gene Kelly depuis... 51 ans (il en a 70, en parait à peine 50...), il tente de faire partager sa passion à tous ces apprentis danseurs. A l'image de la séquence d'ouverture et de fermeture où son élève Yang Yang et lui-même improvisent une danse sur un gratte-ciel de Shanghai, chacun place ses rêves très haut même s'il faut pourtant garder les pieds sur terre. Wayne Peng signe un documentaire où il montre parfaitement la passion brûlante qui habite la plupart de ces danseurs amateurs, tout en ne négligeant pas les critiques : il y a l'une des dernières longues séquences où maître Yoda engueule proprement l'un de ses élèves habillé comme un rideau déchiré, et où celui-ci pète les plombs en direct, se jetant dans tous les sens pour prouver son envie de danser... Il est totalement ridicule, mais cela permet à Wayne Peng de souligner sa prime impression lorsqu'il a découvert cette école : chacun exprime sa propre personnalité, et même si le professionnalisme est un peu négligé, l'essentiel n'est-il pas que chaque individu tente, ne serait-ce que physiquement, d'exprimer ses propres sentiments ?... Sinon pendant l'essentiel du docu, il filme au plus près ces corps en mouvement, quitte à négliger l'aspect chorégraphique de l'ensemble, montre les façons non académiques de Yoda d'enseigner et de faire partager son expérience, interroge quelques-uns des élèves sur leur rêve, ou encore filme une classe avec des sourds et muets assez magiques dans la grâce de leurs gestes. On a droit aussi à de bien belles images en noir et blanc de Shanghai (ouais c'est souvent couvert, bizarre ça...) et l'on se dit qu'à un endroit au moins, une vraie passion artistique s'exprime tous les jours comme un petit cœur qui bat. Maître Liang Yi, clap clip.

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