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Shangols
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14 janvier 2008

Die Hard 4 (2007) de Len Wiseman

On aura beau dire tout ce qu'on voudra, ça fait du bien de retrouver John McLane après toutes ces années,18746825_w434_h642_q80 lui qui fut l'archétype du héros d'action nouvelle génération dans les années 90. Et malgré les années, force est de constater que Bruce Willis (le seul acteur meilleur en doublage français que dans sa voix d'origine) s'en tire toujours aussi bien, d'autant qu'ici les scénaristes ont chargé côté dialogues taquins. Le gars est impeccable, rigolo comme tout, assez classe malgré son évident peu d'intérêt pour l'hygiène corporelle. Wiseman le torture avec une jubilation qui fait plaisir à voir, et comme d'hab, l'évolution du personnage de McLane se fait en parallèle avec le nombre de plaies et d'hématomes qui lui strient le corps tout au long du film. Cette fois-ci, il est flanqué d'un jeune hacker joliment écrit lui aussi, et placé face à un méchant/pas méchant inquiétant en diable. Bref, côté personnages, sympathie à tous les étages.

Wiseman n'a pas à rougir non plus de son glorieux prédecesseur McTiernan au niveau de l'action pure : Die Hard 4 est un festival de moments de bravoure, et il faut reconnaître que les scènes d'actions (90% du film) sont assez bluffantes (même s'il y a un quasi-copié collé d'une scène de The Lost World de Spielberg). Ca explose dans tous les coins, ça pulvérise des hélicoptères, ça se met des gnons à assommer un éléphant, ça détruit des voitures à tours de bras, avec toujours un sens de la chorégraphie et du rythme hyper-efficace. Bon, il faut bien reconnaître que depuis le troisième opus, 24 et Matrix sont passés par là, et que le film a parfois du mal à trouver son originalité face à eux. Du premier, il copie l'esthétique générale, la phobie post-11 septembre, la vision d'une Amérique entièrement asservie au règne de l'informatique et du terrorisme à grande échelle, la simultanéité des actions, et le constant balancement entre des actions énormes et l'intimité des personnages (les rapports de McLane avec sa fille) ; du second, il retient les combats chorégraphiés, l'apesanteur des corps, l'invincibilité du héros (Willis est souvent plus proche du coyote de Beep-beep que de Maigret). Mais bon, Die Hard 4 parvient tout de même à dresser un pont entre ce cinéma contemporain et un cinéma à l'ancienne, efficace, millimétré, presque "non-violent" (la scène la plus insoutenable est une balle dans le genou...). Satisfaction globale, quoi, malgré un gros creux à la moitié du film, un américanisme forcené assez gênant, et toujours un vide abyssal au niveau du fond.   (Gols - 15/07/07)


18758517Et oui, comme le note le gars Gols, 24 est passé par là et les films d'action ont un peu du mal à décoller du style - des passages mièvres (les héros ont aussi droit à une vie de famille), une action en continu, à tel point que lorsqu'il y a une coupure de temps (tiens, on se barre là-bas et tiens ca y est on y est arrivé) - on a presque envie de crier au scandale. Seule la surenchère dans les effets spéciaux tente de se démarquer du reste des autres productions - dégommer un hélicoptère avec une bagnole, sympa, laisser 125 voitures lancées à deux bouts d'un tunnel se foncer les unes sur les autres, impressionnant, ou encore combattre un avion de chasse à main nue, bien joué John - ce qui finit par être aussi nourrissant qu'un seau de pop-corn avalé en quatrième vitesse ; pas trouvé pour ma part les dialogues d'un grand niveau et encore moins séduit par le jeu du petit hacker naïf qui n'en veut, sans parler du méchant qui n'a pour seule expression de serrer les dents quand il est pas content et même quand il apprend la mort de sa copine - Maggie Q, tu peux passer boire l'apéro quand tu veux à Shanghai. Seul truc nouveau, c'est que les méchants parlent français - ouais on est pas cool de ne pas être allés en Iraq - et seul truc marrant c'est de voir le Bruce Willis en vrai "vieux de la vieille du genre" qui s'émoustille à écouter Creedence - et ouais le temps passe vite John. Je vous rassure c'est un dur à cuire et on voit mal qui pourrait avoir sa peau. Dans le 5, John McLane va donner a un coup de boule à une montgolfière et il aura une bosse jusqu'au générique final.   (Shang - 14/01/08)

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