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Shangols
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28 décembre 2007

Le Fantôme d'Henri Langlois (2004) de Jacques Richard

A défaut de croire au Père Noël, je veux bien croire au fantôme d'Henri Langlois. Mastodonte du cinéma français, il a su en 40 ans d'exercice faire rêver plusieurs générations de vrais cinéphiles... Pour finir l'année, rien de tel qu'un petit hommage ultra révérencieux au fondateur de la Cinémathèque qui continue sûrement de hanter les couloirs de Chaillot.

langlois465Outre les multiples messages de sympathie pour ce grand homme émanant de critiques (Douchet, Tulard (c'est pour faire plaisir au gars **st*en... sa bible), Toubiana...), de réalisateurs (Tacchela, Goupil... dommage d'ailleurs que la plupart des réalisateurs de la Nouvelle Vague ne se fendent pas d'un petit mot pour l'occase... Seul l'inébranlable Chabrol joue le jeu) ou d'acteurs (le vieillissant Léaud qui maugrée deux trois mots), on suit a partir de multiples images d'archives le parcours de cet homme qui dès 1937 décida d'initier la conservation et le sauvetage d'innombrables chefs-d'œuvre... Passionné hallucinant, il a su tout au long de sa vie avoir le génie de la programmation pour faire découvrir des œuvres qui risquaient sans aucun doute de tomber dans l'oubli... Dans ce portrait d'un homme peu porté sur l'apparence ou la diplomatie, qui sacrifia son moindre centime pour acheter des films, on retiendra aussi la figure haute en couleurs de sa "compagne" (la question sexuelle laisse Chabrol pantois...), Mary Meerson, personnage d'ogresse miyazakien, qui s'est battue jusqu'au bout pour augmenter cette collection sans pareille. La fameuse "affaire Langlois" est également longuement évoquée avec un Truffaut et un Léaud bousculés par la police, un discours flamboyant de ce même Léaud qui se prend pour Robespierre devanle_fantome_d_henri_langlois_2004_referencet les manifestants et la mime depitée d'un Godard qui s'est fait péter ses lunettes (et ça franchement, pire je vois po...). On revient enfin sur l'étrange incendie de la Cinémathèque et la mise en carton du musée du cinéma mis en place par un Langlois qui s'est devoué jour et nuit pour le créer, et sur la fin de cet homme dans une réelle misère, à qui on avait entre autres coupé le téléphone... La bureaucratie française n'en sort pas grandie et l'on est content de voir le sourire de gamin d'un Langlois recevant un Oscar pour "l'ensemble de son œuvre" ou donnant la légion d'honneur à un Hitchcock qui ne pipe pas un mot mais qui reste stoïque.

Moi plus tard, je veux faire Henri Langlois.

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