Fay Grim (2006) de Hal Hartley
Le meilleur film de Hal Hartley depuis 10 ans... Pas difficile, il a rien fait. Fay Grim, un bon film? Ben non, presque rien à garder malgré la présence de Parker Posey et de Elena Lowensohn, celles qui s'en tirent le mieux dans ce monde de marionnettes.
Henry Fool (personne se souvient du scénar de ce précédent opus mais c'est pas grave) s'est donc barré avec des livres qui sont ses confessions. Il s'avère être un espion recherché par toutes les polices, à moins qu'on se serve uniquement de lui pour mettre la main sur une terreur musulmane avec laquelle il s'est acoquiné. C'est pas crédible une seconde, on a beau nous balader à Paris ou en Turquie, la couleur locale n'ajoute absolument rien, c'est gris, les dialogues sont plats et les cadres CONSTAMMENT déclinés pour faire "genre" (et on se demande lequel, surtout lorsque dans une séquence mal montée les deux plans sont inclinés dans le même sens ou que, lors des champs-contrechamps, les personnage sont pris d'un côté en plan américain, et de l'autre à mi-poitrine). Je reste persuadé que Hal Hartley a été assassiné au début des années 90 et que depuis un type se sert de son nom. C'est pas possible de nous sortir un film de deux heures où on s'ennuie autant, avec le relief d'un téléfilm, un humour quasi inexistant et des dialogues filmés de façon ultra-répétitives (vas-y, toi tu balances tes 3 phrases, à toi maintenant, ouais, à toi...). Ses films sont voués à sortir directement en dvd, le pauvre Hal a laissé tout le feeling aux vestiaires. Le pire c'est que les courts qu'il a réalisés entre-temps semblent du même acabit... C'est ce qu'on peut appeler une comète dans le ciné américain, restent vraiment que des cendres, je dois bien être un des derniers à encore m'y intéresser... Et la pauvre Adrienne Shelly qui s'est faite trucider dans son appart l'an dernier. Tout va mal, Hal...
Tout l'art d'Hal Hartley : clique