SERIE : Prison Break - saison 2 - 2007
Prison Break est décidément la série la plus punchy du moment, la seule à pouvoir rivaliser avec 24h. Après une première saison qui tendait à la claustrophobie, les scénaristes semblent s'être éclatés à nous balader dans d'innombrables petits bleds et dans de multiples états (l'heure de gloire pour Tooele dans l'Utah) même si le point névralgique reste Chicago - un éclatement qui nous emmène jusqu'au Mexique pour finir au Panama. Multiplicité des lieux mais également multiplicité de l'action puisqu'avec huit prisonniers échappés, c'est autant de dédoublements qui s'offrent, ce qui là encore semble se rapprocher de plus en plus dans la construction narrative de 24h. Une autre connivence avec cette série (tout du moins la cinquième saison), c'est la volonté semble-t-il de vouloir montrer qu'il y a peut-être quelque chose de pourri au royaume américain, et tout particulièrement dans son administration: de la présidente en passant par "The Company" - multinationale qui a le pouvoir de contrôler toutes les décisions du gouvernement - pour finir par le FBI, l'ère de la manipulation et des intérêts personnels semblent avoir sonné. Nos deux héros innocents hitchcockiens, Mikael le cerveau et son bourrin de frère Lincoln, aidés de la trop naïve doctoresse Sara ont fort à faire pour se dépétrer des multiples obstacles, pièges et chantages, à la recherche incessante de leur blanchiement. Dommage peut-être que le caractère du Mickael soit un peu trop teinté de catholicisme bien pensant (on aurait pu éviter sa scène de confession - on imagine mal Jack Bauer communiant à la fin de chaque épisode...) mais bon, on refait pas les Ricains. Au niveau de l'action, on peut dire que ça booste au maximum, avec deux trois gros rebondissements faisant constamment aller de l'avant -ce qui manque cruellement à Lost soit dit en passant. Bref, l'interprétation étant au rendez-vous (mention spéciale pour les agents du FBI Mahone et Kellerman et pour le complètement starbé T.Bag), c'est pas de refus pour en reprendre une troisième couche.