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4 mai 2007

Samouraï (vol. 1) : La Légende de Musashi (Miyamoto Musashi) (1954) d'Hiroshi Inagaki

 

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Toshiro Mifune n'a pas perdu de temps en 1954 puisqu'après les Sept Samouraïs, il enchaînait avec cette première partie de la trilogie. Mifunesque, il l'est puisqu'il passe ici des années fougueuses de la jeunesse (et moult cris rauques) à la maîtrise de soi. Bien que le transfert couleur en collection Criterion soit le must, beaucoup de scènes de nuit restent tout de même relativement sombres, mais plusieurs séquences valent leur pesant de sushi.

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Takezo (le Toshiro) convainc Matahashi de se joindre à lui pour s'engager dans la guerre qui fait rage en ce début de XVIIème siècle. Matahashi, pour ce faire, quitte sa mère et sa fiancée, la charmante Otsu (Kaoru Yachigusa, nippone jusqu'au bout du nez) pour accompagner son pote. Première bataille et première déroute, Takezo sauvant son ami blessé sur le champs de bataille. Il trouve refuge chez Takemi et sa mère, veuve, Oko: celles-ci vivent de la culture de leur champs et de vols sur des cadavres de samouraïs. Bien que Takemi -et sa mère - en pincent pour Takezo, ce dernier foutant une raclée aux bandits qui les attaquent, Takezo décide de repartir dans son village où rapidement il sème la pagaille. Matahashi reste avec Oko qui deviendra sa femme alors que Takezo va peu à peu fondre pour Otsu. Grâce à l'amour de celle-ci et grâce à un moine qui pour le calmer l'attachera plusieurs jours à un arbre puis l'enfermera plusieurs années dans un grenier pour qu'il étudie, Takezo trouve une certaine sérénité: il décide tout de même d'abandonner Otsu pour tâter de la route.

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En dehors de ces amours croisées et contrariées - Matahashi continue de penser à Otsu, Takemi à Takezo -, il s'agit surtout d'une quête de soi-même qui donne lieu à quelques très jolies scènes (les rêves de jeunes où perché dans un arbre Takezo voit passer sur la route les guerriers, les temps de la rebellion et de la fougue où Takezo se bat comme un sauvage contre la terre entière et emmène dans une course de folie Oko sur son cheval, les temps de l'apprentissage où Takezo pendu à son arbre affronte la nuit, la pluie et subit la morale du moine... - toujours entre ciel et terre, cet esprit passionné a du mal à rejoindre la terre ferme). Une quête d'identité donc avec en filigrane, les codes de l'honneur et de la trahison, la recherche constante de l'amour, et des bastons où Takezo, porté par une musique très lyrique, ravage tout sur son passage, se donnant corps et âme. Changeant de nom à la fin de cet épisode où il est finalement reconnu par le Seigneur du château pour ses contributions, s'appelant désormais Miyamoto Musashi, Takezo semble prêt pour de nouvelles aventures qui lui donneront cette fois-ci véritablement la gloire; cette solide première partie pose les fondations et donne envie de se jeter rapidement dans la suite - promis, je reviendrai !

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