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29 mars 2007

Assassination (Ansatsu) (1964) de Masahiro Shinoda

Résumer l'histoire en 2 lignes quand il y a déjà 4 minutes d'introduction sur le contexte historique du Japon en 1953, est une gageure. Il s'agit surtout de dresser le portrait d'un homme, Kiyokawa, qui passe des alliances tour à tour avec l'Empereur et le Shogunat (qu'il trahit) pour mieux rester fidèle aux principes qu'il s'est fixé: servir l'Empereur pour débarrasser le Japon de la vermine américaine.

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Le plus impressionnant, une fois que l'on tente de faire l'impasse sur le contexte historique et les multiples clans et personnages qui gravitent autour de cette figure - charismatique mais pas forcément sympathique -, est la façon dont le récit est construit; c'est pas Citizen Kane, mais chacun y va de sa petite anecdote pour essayer de cerner cet homme mystérieux: des flash-back contés par les multiples personnages qui l'ont connu, sa dulcinée, ses compagnons de troupe, un jeune homme au service de l'empereur dont il a sauvé la vie (...) émergent des séquences d'une certaine virtuosité; ainsi ce fantastique combat entre samouraïs dans une auberge avec des clients qui courent dans tous les sens, les coups de sabre tombant comme une pluie tropicale; Kobayashi se permet même quelques arrêts sur image d'une grande force notamment quand, lors d'un corps-à-corps, l'un des deux hommes imbriqué demande à un troisième de tuer son ennemi en le transperçant lui-même - Gosh... Très bel arrêt sur image également lorsqu'il fait l'amour pour la première fois avec sa future compagne, Oren, l'image se figeant sur le visage de celle-ci pendant que la bande-son (des cris de souffrance ou de plaisir...) continue. Kiyokawa est on ne peut plus complexe - capable de trancher la tête d'un marchand, sur un coup de sang, puis ensuite d'avouer sa faute comme un enfant dans les bras d'Oren - mais son sens de la provocation et son arrogance (et le sake) vont finir par le perdre un soir dans une petite ruelle (mourir à 34 ans c'est con).

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Si la complexité narrative ne vous rebute point, hara-kirisez vous sur ce film magnifiquement mis en image par Masao Kosugi.   

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