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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
31 juillet 2006

The Blade (Dao) (1995) de Tsui Hark

qt7_blade_1_Gros gros film de bastons - 4576, j'ai compté - à tel point qu'on prie parfois pour qu'elle s'arrête... mais c'est comme espérer qu'un héros d'un film de Rohmer va finir par se taire.

C'est The film de Sabres des Années 90 et si rien ne m'enlèvera dans l'idée que Tsui Hark est meilleur producteur que réalisateur, le type a quand même du brio dans les scènes d'action, même si l'on tombe aussi parfois dans le brouillon. Si les scènes d'entrainement et le combat final sont relativement brillants, j'avoue avoir parfois détourné un oeil de la télé, sûr de ne pas manquer grand-chose, pour surveiller les moustiques qui pullulent à cette saison à Shanghai. Bref, une femme aime deux hommes (déjà vu quelque part ça mais où?), Tête d'acier et Ding on (ben ouais, il est pas traduit l'autre)... On les retrouvera réunis pour le final après donc 4575 combats. Entre-temps Ding on est devenu manchot mais a gardé la tête froide, apprenant dans04_1_ un livre à moitié brûlé (s'en fout il est manchot, j'ai dit) les finesses de l'art du combat: attaché à une corde, il se gauffre sévèrement au début mais ensuite avec son sabre brisé hérité de son père (...) il coupe le bambou à la vitesse de l'éclair. Il fait la connaissance aussi d'une sauvageonne qui a bien fait d'arrêter le cinéma depuis. Tête d'acier, parti à sa recherche, fera la connaissance de la sublimissime Valérie Chow, prostituée chaffouine (l'hôtesse de l'air de Chunking Express, seconde Miss Hong-Kong 1991 (Gols fronce le sourcil) et franchement je veux jamais croiser la gagnante...): il a deux bras, c'est normal, il a le chocolat. L'héroîne devra se consoler en fumant la pipe, c'est la morale de l'histoire, comme dans un Rohmer en fait.

C'est certes efficace en diable - ben oui c'est édité en France par Christopher Gans... - mais à force de faire le malin, Tsui Hark finit souvent, comme son héros Ding on, par tomber dans le ravin... Vain, c'est ça aussi... Sublimes chorégraphies avec tourneboulé de caméra à terre (je vous jure, faudrait l'engager pour filmer le patinage artistique ce type), mouvements de grue par-dessus les toits et par dessus la jambe 10_1_aussi parfois,  plan-séquences dont le plus long doit durer 12 secondes, des couleurs oh la belle rouge, oh la belle bleue... mais comme dirait Lanvin dans Mes Meilleurs Copains, l'émotion et le feeling, il les a laissés au vestiaire: personnage féminin sans âme, plan sur un chaton pour parler du bon temps de la paix (...), des dialogues Bessonien ("Je ne te dirai pas le nom de celui qui a tué ton père tant que je serai vivant!" - putain quand alors?, ou encore, cet énorme "Pourquoi existons-nous?" susurré par l'héroîne à la fin du film qui nous fait tomber le deuxième bras) et j'en passe...

Pour amateurs - enfin surtout pour ceux qui n'ont pas envie non plus de trop se casser la tête.

Commentaires
H
The Blade est un chef d'oeuvre à plus d'un titre. Peut-être faut-il, pour l'apprécier pleinement, avoir vu la série de film dont il est un "remake" ou desquels il s'est inspiré. La série de "One Armed-swordsman" lancé par l'excellent réalisateur Chang Cheh avec pour premier interprète Jimmy Wang Yu, puis ensuite David Chiang. Si on suit cette série et notamment le dernier opus, "La rage du Tigre" on comprend mieux le désinteressement pour les personnages féminins puisqu'ils sont quasi inexistant dans les films de Chang Cheh préférant retranscrire son homosexualité dans les relations ambigue entre les hommes de ses films. <br /> Pour ce qui est de la réalisation, ce n'est pas forcément dans les scènes de combat que Tsui Hark est le meilleur. Tsui Hark a du choisir Chiu Man Chuk pour jouer le héro du film probablement parce que c'était l'acteur qui avait remplacé Jet li dans la saga des "Il était une fois en chine" après que Tsui et Jet se soient fachés.<br /> N'en demeure un fim excellent mais qui perd beaucoup lorsqu'on le regarde en version française. J'ai vu la version originale plusieurs fois en l'appréciant toujours autant alors que la fois où je l'ai regardé en VF je n'ai pas aimé.
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R
yes the blade est un monument du wu xian pan.
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