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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
24 juillet 2006

SERIE : Rome (2005) - saison 1

2f8373b4aad7201604ac463582606e07_1_C'était bien la peine de me taper tous les vendredis pendant un an un cours sur Rome, heure par heure - que le prof et tous ses ancêtres sur 20 générations soient damnés et brûlent à petit feu. Factus est.

Un certain brio donc pour cette mini-série qui ne lésine point sur les moyens même si les décors finissent parfois par écraser un peu les personnages. Malgré tout, un certain courage à montrer de vraies scènes de sexe -un pénis enchaîné en gros plan fallait oser -, pratiquement aucune scène de grandes batailles - ouf -, et un seul combat de gladiateur qui vaut son poids en massue. Surtout, il y a la volonté de montrer une certaine trivialité -le théâtre (un peu grossier le Romain dis donc), les multiples offrandes aux Dieux, les tags qui rendraient fou Sarko, les beuveries...- sans prendre le spectateur pour une tanche. Enormément documenté, le film nous permet de toucher du doigt une certaine réalité romaine - ah si, un peu quand même, non?

Bref, cela commence par la victoire de la guerre des Gaules avec mon pauvre Vercingétorix qui est tombé10007d2a80ce6bab17770f7fff195d5b_1_ de son socle place de Jaude -on le retrouvera ultra barbu plus tard peu avant son exécution et il finirait presque à faire penser à Saddam Hussein, terrible quand on y pense...- et s'achève par le massacre au Sénat de César (impressionnant Ciarán Hinds) des mains de Brutus (un mix de Nicolas Hulot et de Marc-Olivier Fogiel, un opportuniste immédiatement antipathique). Derrière la grande Histoire, sur laquelle on ne tente jamais de faire revivre les passages obligés - pas d'"alea jacta est" avant la traversée du Rubicon, une Cléopatre junkie, et mine de rien, ça fait du bien niobe01_1_-, il y a la volonté de nous montrer ce qui se passe dans les coulisses du pouvoir, avec des maîtresses-femmes aux commandes (un certain penchant du casting-director pour les rousses, mais bon, chacun ses fantasmes et pour le coup on ne s'en plaint po - la palme revenant à Niobe, troublante Indira Varma) et surtout de nous faire suivre l'amitié des deux véritables2c1d41520ec70b5feb377b5c7796a2e8_1_ héros de l'histoire, Vorenius et Pullo, soldats de la 13ème, qui sont toujours là aux bons (faire un enfant à Cléopâtre...) et aux mauvais moments (uniques rescapés de naufrage, tombant par hasard sur Pompée dans sa fuite) - c'est presque trop, mais on ferme les yeux devant ces petites astuces scénaristiques. D'autant que si la brute épaisse au coeur tendre ("Pollux") va de Charibde en Sylla, le plus tendre au coeur brut renie peu à peu ses principes pour finir par saisir toutes les opportunités qui se présentent ("Voracius"). Drôle de couple qui fonctionne assez bien donnant beaucoup de liant entre les grands personnages.

Bref une certaine réussite même si on peut espérer un peu plus de dynamisme et de punch et moins de séquences à la mise en scène très très sages et convenues dans la prochaine saison: qu'est-ce qui va donner le chtit Octave, hein?

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