Le récupérateur de cadavre (1945) (The body Snatcher) de Robert Wise
Boris Karloff est Truman Capote. Ah non ça, c'était avant.
Bon je vous préviens d'ores et déjà, ayant fait l'acquisition d'un petit coffret Val Lewton, je vais dans ces colonnes réviser mes Jacques Tourneur, Robert Wise et autre Mark Robson période 1942-46.
Autant le dire tout de suite j'attendais beaucoup de cette confrontation entre Frankenstein et Dracula (Karloff en cocher et Lugosi en servant sournois), je pensais entrer dans une atmosphère super trouble avec des brouillards - et des cadavres - à couper aux couteaux et pis... j'ai eu l'impression de voir un petit épisode qu'on passait dans mon enfance un mercredi aprèm.
Je sais, je ne suis pas bon public des films d'horreur. Mais en dehors de la scène finale où le docteur, le cadavre de Lugosi éclairé par le tonnerre à ses côtés, fend la tempête dans le fiacre, tout cela reste assez mignon... A l'image de cet aspirant docteur qui s'offusque à peine que l'on déterre les cadavres et qui trouvent un peu limite mais pas longtemps qu'on tue une chanteuse des rues pour pouvoir disséquer sa colonne vertébrale: après un "c'est pas bien ça!", rapidement étouffé, il enchaîne avec un "oui, bon, ça va que c'est pour la science et pour opérer la petite fille handicapée"... Une mendiante c'est pas grave alors qu'une petite nenfant... je sais pas pourquoi j'ai pensé à Sarkozi.
De toutes façons un film qui commence avec un coup de pelle sur la tête d'un chien avait peu de chance de me transporter.