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Shangols
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GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
8 mars 2024

Ciel rouge (Blood on the Moon) (1948) de Robert Wise

Rien de mieux qu'un petit western pour fêter la "renaissance" de Shangols (on a la peau dure et bien tannée, comme celle des bisons au soleil) ! Et on peut dire ici qu'on a pas vraiment fait un mauvais choix : la présence de Mitchum d'abord, toujours un régal, celle de Barbara Bel Geddes, qui était encore Bel et pas complétement Geddes, et puis également en bonus track l'ami Walter Brennan dont on reconnaîtrait la voix à des miles, une direction assuré par Wise, quand même, pas le dernier des pingouins, et puis enfin, cerise sur le gâteau, une photo signée de l'un des plus grands, un certain Nicholas Musuraca, un maître du noir et blanc auquel on doit entre autres la photo de Out of the Past ou Cat People, et moult noirs et westerns de renom... Une fois que je vous ai pété le générique, reste-t-il des choses à dire pour vous convaincre de regarder la chose ? Peut-être point, sans doute, mais fendons-nous quand même d'une petite chronique dans les règles.

Il est ici question d'un homme qui ne s'estime guère, l'honorable Mitchum, qui va se retrouver embarqué au milieu d'une sombre histoire de troupeaux (il y a toujours les bons locaux, vieux de la vieille, et les fourbes qui tentent de monter des plans pour enfumer ces derniers). Mitchum fait d'abord connaissance avec les bons, puis se range du côté des fourbes (l'un des responsables étant l'un de ses vieux potes qui l'a fait venir expressément) avant de faire le point avec lui-même... Une sempiternelle histoire du type à l'âme perdu qui va tenter de trouver, plus ou moins malgré lui, la voie de la rédemption... Pour entreprendre cette remontada, il faut toujours qu'il y ait une femme pour donner l'impulsion... C'est Barbara Bel Geddes qui incarne cette bonne âme qui, au départ, classique, n'a que mépris pour ce loser de cow-boy... Saura-t-elle le sauver avant que Mitch ne se perde lui-même, là est toute la question... Avant d'obtenir notre réponse, on aura droit, of course, à une déferlante de vaches écrasant tout sur leur passage (par deux fois d'ailleurs, joli budget vache), à des bastons gratinées (qui vont tout écheveler notre Mitch, au bout de sa vie, se roulant en sang dans la poussière d'un bar crasseux) et à une belle pétarade dans les normes (la cabane assiégée, un classique) en final... Du tout venant ? Un peu plus, mes amis, grâce à ce magnifique écrin sauvage (des extérieurs à Sedona, en Arizona, c'est toujours un gage de qualité) et à ces scènes nocturnes délicieusement éclairées par l'ami Musuraca, capable de faire tomber au millimètre un arc de lumière sur le meilleur profil de nos stars. On sait certes que Wise, là, ne révolutionne en rien le genre, mais qu'il a su soigner au mieux la réalisation cette œuvre rythmée par des péripéties attendues pour en faire toujours un petit délice pour les yeux. Bien joli ciel rouge en noir et blanc.

Go old west, here

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