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9 octobre 2023

Bim (1951) de Albert Lamorisse

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Avant Balthazar et Eo, il y avait bien sûr Bim (vous connaissez l'histoire de Bim l'âne ? Oui, ça marche aussi, comme Paf...) dans cette petite ritournelle enfantine signée Lamorisse et Prévert (qui signe également de sa voix endormie la voix off). Nous sommes sous le soleil d'Afrique du Nord, dans une contrée où les murs sont blancs de jour comme de nuit (ce qui donne d'ailleurs tout son éclat à ce noir et blanc très soigné), et où chaque petite nenfant se promène avec son petit compagnon (il y a beaucoup de "petit" dans la narration, cela ajoute à l'aspect trop mignon...), un âne. Le regard de l'âne est déjà triste à mourir, le regard de l'ânon te fait fondre comme un glaçon (toujours sous le même soleil plombant). Abdallah, un petit garçon pauvre qui n'a pas de quoi se payer des gâteaux de miel (oui, ça colle un peu au niveau de la tendresse...) chérit son âne Bim. Mais forcément, il va y avoir un couac. Le fils du caïd, cette saloperie de Messaoud, complétement à la masse (forcément), lorgne sur Bim et quand Messaoud veut quelque chose, les gardes de son père l'obtiennent... S'en suivra une longue course-poursuite pour voler l'âne (mission réussie malgré une belle résistance d'Abdallah) puis on aura droit à une longue recherche d'Abdallah au sein même du palais de Messaoud pour remettre la main sur son âne... C'est assez plaisant, ces longues scènes muettes pleines d'action puis d'exploration, la caméra de Lamorisse exploitant tous les petits recoins de la ville ainsi que les différentes strates verticales des constructions... Abdallah, gaulé dans sa reconquête de Bim, sera emprisonné mais naîtra alors une belle amitié avec son petit bourreau tout contrit et en manque d'attention... Tous les deux, avec le renfort d'autres gamins des rues et de leurs ânes, ils partiront enfin à la poursuite de voleurs qui se sont emparés de Bim !!! On apprécie, disais-je, cette suite d'aventures qui ne s'empêtre pas trop de mots, cette ligne narratrice claire  - c'est un récit pour enfant, pour tous les enfants... Bon, oui, c'est aussi un peu gentillet, pour ne pas dire un peu niais aux entournures, Messaoud étant finalement le seul personnage qui évoluera - sinon les camps sont clairement tranchés, d'un côté les gentils (les enfants), de l'autre les méchants (les adultes par le biais des gardes sans pitié et des voleurs fourbes). Cela, sur 50 minutes, tient tout de même assez bien la route, Lamorisse n'étant jamais avare en mouvement, aimant à faire courir ces enfants en de multiples occasions (ah cette jeunesse folle et encore intrépide) : la dernière cavalcade derrière les voleurs se termine sur l'eau et l'on assiste là encore à une belle course-poursuite trépidante entre bateaux. Tout cela pour un âne... et oui. L'âne, véritable star cinématographique, qui mériterait son cycle. Et et ? Et Bim !

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