SERIE : Game of Thrones - saison 7 (2017)

J'avais laissé tomber le bazar devant l'indigence narrative, et voilà que je reprends une lampée de potion magique alors que je n'étais jamais vraiment tombé dedans... C'est un peu comme Notre Dame : on se laisse parfois happer par la vague de l'actualité, malgré nous... Vision donc de cette saison 7 en prévision du final (la saison 8), je ne vous apprends rien, même à ceux qui s'en foutent. On prend les même et on recommence, serait-on tenté de dire, avec une bonne nouvelle toutefois : plutôt que de morceler le bazar avec 20 personnages et vingt endroit différents (le premier qui m'explique la carte de ce putain de territoire gagne une toupie... à part le Nord et le Mur, je n'ai jamais rien compris à ce continent de mes deux), on resserre un peu la chose en faisant se croiser et rencontrer lesdits personnages : les Stark qui se réunissent enfin, Snow et la blonde bonnasse qui sympathisent, ou encore les Lannister qui continuent de baiser entre eux (terriblement incestueuse cette série, tout de même). Véritable déception parmi tant d'autres, le nain, seul personnage véritablement attachant et un rien délirant (pour ne pas dire imprévisible) se range des voitures et devient conseiller de la blondasse... Il se la joue finaud alors que finalement tout le monde s'en fout : guère de stratégie dans cette série, ce qu'il faut c'est péter la gueule au maximum à ses adversaires, le feu (désolé d'y revenir...) étant encore le moyen le plus efficace : qu'il s'agisse de détruire une flotte avec des flèches, toute une ribambelle de soldats avec des dragons ou encore ces putains de morts-vivants, la flamme reste une valeur sure... Eh oui, l'hiver est enfin là et nos zombies cons comme des bidons mais avec des yeux bleus menacent... C'est le temps de la trêve générale (ou pas) pour que les vivants fassent taire les morts (ben ouais, c'est quand même aussi con que cela, Game of Thrones). Alors oui, il y a bien des petits malins qui essaieraient de voir là-dedans une métaphore : cette menace, là, celle des morts-vivants, ce truc contre lequel il faut s'unir avant qu'il ne soit trop tard, c'est un peu comme vouloir sauver aujourd’hui le rhinocéros blanc, non ?... Ouais, peut-être, ou pas, parce qu'ici peu de place est laissée à la philosophie, à la pensée : ce qui compte, c'est terrasser l'adversaire avant qu'il ne vous terrasse, point (et les idées piquées à la France Insoumise de la blondasse restent très superficielles, tout de même - libérez les esclaves et vouloir plus d'égalité, c'est bien, mais rôtir ses adversaires à la moindre querelle avec des dragons dressés, c'est quand même pas très républicain). On retrouve, aussi, maigre consolation, notre gros gars littéraire, qui entre deux corvées de chiotte (le petit passage assez drôle dans le premier épisode), tente de lire les manuscrits pour faire avancer les choses... C'est la caution intellectuelle du bazar mais le type n'a que peu de poids, paradoxalement... Bref. Nous voilà donc au fait pour attaquer cette ultime saison de la mort (enfin, disons-le franchement, je n'ai guère l'impression qu'on ait avancé depuis le début... en plus, il y a de moins en moins de cul et de surprises : ce ne sont que les seconds couteaux, voire les manches, que l'on sacrifie). Allez, tous unis derrière Jon pour vaincre l'infamie !!!... Mouais, dit comme cela, cela donnerait presque le bourdon...